Dans un message aux Algériens, Abdelaziz Bouteflika a souligné que la Révolution de Novembre a été et demeure «le ciment de l'unité nationale». La déclaration a valeur de testament. Le président tient au respect de la lettre de Novembre. Celle léguée par ses frères d'armes. Elle est tout simplement sacrée. Un serment fait au million et demi de martyrs. Il a servi de socle à la construction d'une République aux institutions solides qui a fait de la justice sociale un de ses fondamentaux essentiels. Non seulement elle fait des envieux, mais elle est la cible de ceux qui espèrent encore faire table rase de ce précieux «capital» férocement défendu, jalousement gardé et chèrement acquis. Le réflexe doit être de tous les instants. Les Algériens doivent se dresser comme un seul homme face à l'adversité. Le moment est tout indiqué en cette période d'incertitudes économiques propice à la fracture sociale. Les charognards sont à l'affût. La vigilance est de mise. Le chef de l'Etat alerte. «Préserver nos acquis exige de nous, dans la pluralité des options politiques, d'être capables de faire partie d'un front patriotique commun, chaque fois qu'il s'agira de l'Algérie, notamment face aux multiples menaces extérieures», a-t-il souligné, dans un message adressé à la nation à l'occasion de la célébration du 63ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954. La guerre de libération s'est faite autour d'un idéal qui n'a d'égal aucun sacrifice. L'amour de la patrie est sacré. Mais il doit aussi se cultiver. Le premier magistrat du pays invite à investir le terrain pour que cette date fondatrice de l'Algérie indépendante et de son Etat moderne s'érige en «phare» en «boussole», en repère commun où puissent se retrouver et se reconnaître tous les enfants de ce pays. «La lutte de libération nationale ne saurait se suffire d'une glorification limitée aux seules occasions commémoratives. Bien au contraire, elle doit nécessairement être au centre de nos enseignements, et au centre de nos productions artistiques, culturelles et médiatiques», prévient Abdelaziz Bouteflika qui a dans le sillage de cette recommandation appelé à «la préservation de l'héritage de nos glorieux martyrs, et notamment celle de notre souveraineté entière ainsi que nos options sociales de justice et de solidarité nous interpellent, aujourd'hui plus que jamais, pour plus d'efforts et plus d'efficacité dans le domaine économique». Le passage du témoin doit être assuré, le flambeau transmis pour que le message soit gravé dans le marbre. La Révolution de Novembre «est un patrimoine que les générations actuelles ont le devoir de léguer aux générations futures, de sorte que celles-ci en nourrissent leur fierté nationale à travers les décennies et même les siècles à venir» a écrit dans sa missive le président de la République qui a salué l'Armée nationale populaire (ANP), «digne héritière de l'Armée de Libération nationale (ALN), qui prend en charge efficacement sa mission constitutionnelle de protection de nos frontières face au terrorisme international et au crime transfrontalier». La boucle est ainsi bouclée.