Les Algériens ont fêté avec joie la célébration du 1er Novembre Défendre farouchement son indépendance et son unité nationale, ne peut se faire sans que l'histoire et le parcours de lutte et de combat anticoloniaux ne soient inculqués dans la mémoire et les pratiques des générations futures. La célébration du 63ème anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er Novembre 1954 a été marquée par une halte qui se veut comme un rappel quant aux enjeux qui se profilent à l'horizon pour une Algérie qui se voit face à de multiples défis. Dans ce sens, le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'inscrit dans une optique qui fait la jonction entre les enseignements qu'il faut tirer de la glorieuse révolution et l'impérieuse nécessité de défendre et préserver l'unité nationale. Le président de la République s'attarde sur cette question vitale en soulignant que «En effet, la Révolution de Novembre a été et demeure le ciment de notre unité nationale, doit demeurer un héritage rassembleur de toutes les forces politiques, économiques et sociales, chaque fois qu'il s'agira de l'Algérie avant tout», précise-t-il. La question de l'unité nationale est soulevée comme une question nodale, c'est dire que l'enjeu qui se dresse devant les Etats qui ont arraché chèrement leur indépendance et leur souveraineté, c'est celui de déployer toutes leurs énergies pour faire de l'unité nationale et de leur souveraineté un élément clé dans la défense de leurs intérêts vitaux en tant qu'Etats souverains et indépendants. Défendre farouchement son indépendance et son unité nationale, ne peut se faire sans que l'histoire et le parcours de lutte et de combat anticolonial ne soient inculqués dans la mémoire et les pratiques des générations actuelles et futures, la notion de ce sacrifice qui est l'oeuvre des hommes et des femmes qui ont bravé tous les dangers en faisant de l'abnégation un lourd tribut pour asseoir les jalons d'un Etat souverain et indépendant. L'histoire de la révolution du 1er Novembre 1954 doit, comme le souligne le message du président de la République, être un «patrimoine que les générations actuelles ont le devoir de léguer aux générations futures, de sorte que celles-ci en nourrissent leur fierté nationale à travers les décennies et même les siècles à venir», assure-t-il. Dans le même ordre d'idées, le message incite les acteurs et les protagonistes de la promotion de l'histoire dans toutes les disciplines à s'investir mordicus à mettre en valeur cette révolution en indiquant que «les responsables du système national d'éducation, d'enseignement et de formation, les hommes et femmes de lettres et de culture, les moudjahidine, acteurs et témoins de notre lutte de Libération nationale, à écrire, à vulgariser et à enseigner notre histoire, au sein de laquelle la Révolution de Novembre demeurera une épopée incomparable», explique-t-il. Instituer des mécanismes en mesure de faire de la révolution une référence en termes d'expression culturelle, médiatique et autres, dans ce sens, le message du président de la République appelle à ce que «la lutte de Libération nationale ne saurait se suffire d'une glorification limitée aux seules occasions commémoratives. Bien au contraire, elle doit nécessairement être au centre de nos enseignements, et au centre de nos productions artistiques, culturelles et médiatiques», souligne-t-il. La crise qui caractérise le pays sur le plan économique et financier et ses retombées sur la scène sociale pèsent avec force sur la situation politique du pays. La dimension novembriste doit en être un viatique qui immunise la société de toute sorte de dérive susceptible de menacer l'unité nationale et porter préjudice à l'Etat-national en le mettant en péril, voire en état de dislocation. Le message du président de la République insiste sur la nécessité de consacrer les valeurs du la pluralité de la pratique politique, et de faire face au dangers extérieurs qui guettent le pays via un rempart patriotique pour déjouer les menaces émanant de l'étranger. De ce point de vue, le message indique que «préserver nos acquis exige de nous, dans la pluralité des options politiques, d'être capables de faire partie d'un front patriotique commun, chaque fois qu'il s'agira de l'Algérie, notamment face aux multiples menaces extérieures», note-t-il. Par rapport à ces menaces, le message fait référence à l'institution militaire en lui rendant un vibrant hommage pour les sacrifices que ses éléments ont consenti pour la défense du pays et de son unité nationale. Dans ce sillage, le président de la République indique que «l'Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l'Armée de libération nationale (ALN), qui prend en charge efficacement sa mission constitutionnelle de protection de nos frontières face au terrorisme international et au crime transfrontalier. Cette institution républicaine doit donc être tenue à l'abri des surenchères et des ambitions politiciennes», ajoutant que «l'ère des périodes de transition est révolue en Algérie dont les institutions politiques ont été sauvegardées aux prix de dizaines de milliers de martyrs du devoir national», assène-t-il.