La ministre de l'Education Pour la ministre de l'Education nationale, l'école est la quintessence du savoir et de la dispense des vertus de la rationalité et de l'esprit critique. L'éducation et les Objectifs du développement durable (ODD), étaient au centre du Forum des dirigeants de l'Unesco en préconisant des efforts multilatéraux face aux défis mondiaux. La 39e session de la Conférence générale de l'Unesco, à laquelle a pris part la représentante de l'Algérie, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, s'est attelée à disséquer les problématiques qui ont trait à «la concertation en réponse aux multiples enjeux, notamment la radicalisation extrémiste et le changement climatique», précise-t-on. Benghabrit n'y est pas allée avec le dos de la cuillère pour faire connaître le paradigme de l'Algérie sur ces questions nodales de l'éducation, la radicalisation extrémiste et les enjeux climatiques. La présidente de la 39e session de la Conférence générale, Zohour Alaoui, a souligné que «face à la montée des doctrines fondées sur le rejet d'autrui, les Etats membres doivent poursuivre leur engagement pour la paix, le dialogue et l'empathie avec le même courage», assure-t-elle. De ce point de vue, l'approche algérienne s'est exprimée avec brio et sans ambages par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. Dans ce sens, Benghabrit a su joindre la problématique de l'éducation qui constitue le fer de lance de toute la stratégie du pays et les mécanismes d'un développement humain qui tient compte des valeurs de la culture universelle et la science sans que cela soit en contradiction avec les exigences de l'Algérie quant à sa démarche locale qui obéit à ses propres spécificités. Elle aborde le volet éducationnel au sein de l'auguste structure du l'Unesco en rappelant que «l'enjeu central du système d'éducation algérien consiste en une meilleure formation du corps d'encadrement pédagogique, même si beaucoup a été fait, les défis auxquels doit faire face l'Algérie sont nombreux et complexes dans les secteurs de l'éducation, de la jeunesse, de la culture et de la science», assène-t-elle. Il s'agit bel et bien d'un enjeu majeur comme le souligne la ministre Benghabrit, l'école est le terreau par excellence de la modernité dans son expression universelle, elle est la quintessence du savoir et de la dispense des vertus de la rationalité et de l'esprit critique. Cette modernité que l'Algérie s'attelle à mettre en place dans une atmosphère délétère, voire hostile à cause de certaines réactions épidermiques des tenants d'un conservatisme primaire et les dépositaires d'une approche religieuse somme toute anachronique et en déphasage avec l'esprit novateur qu'imposent les défis de l'actuel monde en perpétuelle mutation. Par rapport à ce volet, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a indiqué que «la modernisation des dispositifs de formation en Algérie doit trouver les articulations indispensables entre le global et le local, la quantité et la qualité, l'algérianité et l'altérité, et que tous ses aspects sont au centre des réformes structurelles mises en oeuvre, depuis 2003», précise la ministre de l'Education nationale. Le volet du radicalisme extrémiste est pris avec sérieux et précaution durant ce forum de l'assemblée générale du l'Unesco dans sa 39éme édition. L'Algérie, qui n'est pas en marge de ce fléau ravageur et destructeur des nations, a connu cette expérience mieux que quiconque. Surtout au niveau des établissements scolaires où la prédication véhiculant la haine de l'Autre et la culture de l'exclusion se sont faites ériger en une religion tous azimuts. L'expérience algérienne et les efforts qui sont multipliés ces derniers temps avec la prise en main par Benghabrit du secteur sensible de la République, à savoir l'Education nationale, les choses sont gérées avec intelligence et rigueur sans laisser un brin de chance au hasard de pénétrer l'école algérienne en matière de récupération et d'instrumentalisation des élèves et les faire dévoyer de l'objectif essentiel qui consiste en la dispense du savoir et de la connaissance. Benghabrit vient de déclarer en marge de ce forum que «dans le cadre de notre discussion avec la directrice générale élue de l'Unesco, Audrey Azoulay, nous avons échangé sur un certain nombre de points, dont la disponibilité de l'Algérie à mettre son expérience, notamment dans la lutte contre le radicalisme», déclare-t-elle. La vraie bataille au sein de l'école de par le monde, c'est d'asseoir une culture de la paix et de la tolérance qui ne sont autres que le patrimoine de l'humanité d'où la nécessité de combattre les signes, voire les manifestations de la violence et d'exclusion de l'Autre. Ces valeurs constituent la préoccupation majeure de l'Unesco en général et de l'Algérie en particulier. Il s'agit de mettre en place des programmes et des manuels pédagogiques qui consacrent ces valeurs communes pour toute l'humanité. Benghabrit est fidèle à sa conception quant au contenu auquel l'Unesco doit s'atteler pour le mettre en oeuvre dans les programmes scolaires et manuels pédagogiques comme stratégie de par le monde. Dans ce sens, Benghabrit souligne que «l'Algérie est aussi disposée à mettre tous les efforts nécessaires pour que les valeurs portées par l'Unesco puissent également l'être au niveau de nos programmes éducatifs et que la culture de la paix, la lutte contre la violence et l'ouverture sur l'altérité sont des principes que nous aussi avons intégrés dans nos programmes». Le Forum des dirigeants de l'Unesco a permis à la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit en l'occurrence, d'étaler l'expérience algérienne sur la question des menaces qui ont trait au radicalisme et à la violence dans le monde de l'éducation et les établissements scolaires. Benghabrit a expliqué que «face à des menaces de tout genre, y compris celles véhiculées par les réseaux sociaux, les pouvoirs publics algériens travaillent, dans le même temps, à soustraire cette jeunesse au discours et aux sirènes de la radicalisation, du nihilisme et du désespoir personnel et social en créant des conditions sociales et professionnelles favorables», note-t-elle. Son approche ne souffre pas d'attitudes médianes quand il s'agit de menaces visant les institutions étatiques à l'image de l'école qui est considérée comme le pilier de la République.