Il a appelé les électeurs à choisir les meilleurs parmi les candidats Ouyahia a inauguré son premier jour de campagne à l'est du pays, Menasra s'est rendu à Constantine, Abdelaziz Belaïd à Tlemcen... Le premier week-end électoral a vu l'entrée en scène des leaders de partis politiques en lice. Le double scrutin pour le renouvellement des membres des APC et APW intervient dans une situation économique très difficile. Cette élection sera caractérisée, notamment par le seul duel (FLN-RND) dans des centaines de communes, vu le rejet d'un nombre important de listes, ce qui risque d'encourager l'abstention. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a inauguré ses sorties électorales à partir de l'Est du pays. Dans ce contexte, il a accusé «l'opposition de vendre du vent aux citoyens, tandis que le RND s'est toujours refusé de servir des discours creux». Il a indiqué que «l'Algérie va bien et ses institutions élues sont stables et renouvelées régulièrement chaque cinq ans, mais malgré cela, on entend certains parler de la transition démocratique et de l'illégitimité des institutions ». Il a réitéré sa fidélité indéfectible au président de la République, en affirmant que «la crise financière vécue par l'Algérie lui a fait perdre 50% de ses revenus. Toutefois l'Algérie qui est sur une bonne voie, a pu surmonter la crise grâce à sa clairvoyance». En outre, il a plaidé pour «les réformes dans les assemblées locales élues à travers la décentralisation». Il a appelé les électeurs à choisir les meilleurs parmi les candidats, car, a-t-il dit, «les assemblées locales sont à considérer comme un parlement local». Il a relevé que «la révision des Codes de la commune et de la wilaya permettra d'élargir les prérogatives des élus locaux», soulignant que «les candidats de son parti ont été choisis sur la base de leur «intégrité, leur compétence et leur patriotisme». Aujourd'hui, Ouyahia animera deux meetings à Constantine et à Sétif. Le secrétaire général du RND consacrera trois week-ends à la campagne électorale de son parti durant lesquels il va animer 12 meetings. Des sorties de proximité. Le président du MSP, Abdelmadjid Menasra a vertement critiqué lors de son meeting animé hier à Constantine le secrétaire général du FLN. «Certains affirmaient qu'il ont en tête le nom du futur président..., eu égard à ma connaissance de cette personne à la tête vide, je me donne même pas la peine de vérifier car se serait Merkel». «Notre message au peuple est qu'il ne doit pas bouder les urnes car l'abstention conduira à une situation encore plus grave. Laissez le peuple choisir en toute liberté et transparence ses représentants politiques, vous distinguez la différence entre un élu responsable et un élu paralysé», a-t-il ajouté. «Aujourd'hui, les chefs de daïra et les walis se sont substitués aux chefs de kasma et aux mouhafedhs pour rejeter des listes, supprimer des candidatures et remplir des urnes comme bon leur semble. Tout cela sème le désespoir», a-t-il accusé. Il a rappelé que «la gestion actuelle des collectivités locales s'est soldée par le déficit de plus de 1000 municipalités». Il déplore le fait qu' «on a accordé plus de prérogatives aux commis d'Etat qu'aux élus». Le président du Mouvement de la société pour la paix devait animer le même jour un deuxième meeting à Guelma. Pour sa part, le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, a souligné, hier à Tlemcen, que «le pays a besoin d'une véritable stabilité fondée sur la confiance entre les gouvernants et les gouvernés, sur un dialogue ouvert avec les citoyens et le respect de la personne». «Le citoyen doit jouir de ses droits les plus élémentaires comme les droits au logement et au travail qui lui garantiront une vie décente», a-t-il indiqué. «Cette dernière ne peut être assurée qu'avec la solidarité et une démarche intelligente et non avec la ruse dont la conséquence sera les longues files de jeunes devant les sièges d'ambassades étrangères ou l'émigration clandestine», a-t-il ajouté. Dans ce contexte, il a estimé qu «il est nécessaire d'assurer un avenir prospère à nos enfants et les jeunes par une démarche transparente et honnête évitant la fraude, la corruption et tous les fléaux qui polluent la scène politique».