La campagne électorale boucle sa première semaine demain La campagne électorale pour les élections locales du 23 novembre en cours, entamée le 29 octobre dernier , bouclera demain sa première semaine. Les 51 partis engagés dans la course n'ont pas pu jusqu'à présent imprimer une dynamique particulière à cette campagne qui reste un peu maussade. Si au niveau des municipalités, une certaine dynamique est créée par les candidats en lice grâce aux activités de proximité, la scène politique ne s'emballe pas pour autant. C'est la monotonie générale, avec les discours fades du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès et les chefs des autres partis qui n'apportent rien de nouveau. Sans goûts ni couleurs. Le secrétaire général du RND, et néanmoins Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est entré en scène, hier, à partir de Skikda et El Tarf où il a animé deux meetings populaires. Sans pour autant pouvoir secouer le cocotier ou sortir la campagne de sa morosité ambiante. Au cœur de la campagne, les chefs des partis claironnent sur le développement, l'investissement et la stabilité du pays ainsi que sur les prérogatives des élus locaux. Plusieurs d'entre eux ont appelé à renforcer les prérogatives des maires afin de pouvoir contribuer au développement de sa municipalité. Ce jeudi, pour le compte du 5e jour de la campagne, les leaders des partis ont mis en exergue le pouvoir souverain des électeurs dans le choix de leurs représentants et la nécessité de convaincre ces électeurs par des programmes concrets, tout en mettant en garde contre le boycott des élections. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, qui était à Bordj Bou Arréridj, a plaidé en faveur de l'octroi davantage de prérogatives aux élus locaux afin de mieux défendre les droits des citoyens. Elle a estimé que «l'élu local doit avoir plus de prérogatives qui lui permettent de défendre les droits des citoyens face au pouvoir de l'administration». La question des prérogatives des élus locaux se pose avec acuité. Les maires se disent otages de l'administration. Le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), Chihab Seddik, a affirmé que son parti a élaboré des propositions concrètes pour améliorer l'action des Assemblées élues au niveau des communes et des wilayas, appelant les autres formations politiques à formuler de véritables alternatives et ne pas se contenter de critiquer l'action du gouvernement. «Ceux qui critiquent les partis (de la majorité) et le gouvernement doivent présenter des programmes alternatifs et convaincre le peuple, car axer son discours électoral sur les insuffisances de l'Exécutif et du système politique n'est d'aucune utilité», a-t-il souligné au cours d'un meeting dans la commune de Saoula (ouest d'Alger). S'exprimant à Guelma, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé les citoyens et les citoyennes à exercer pleinement leur pouvoir souverain de choisir leurs élus, en se rendant massivement aux urnes le 23 novembre prochain. M. Touati a averti que l'abstention est contreproductive et n'est pas dans l'intérêt du citoyen qui doit s'impliquer totalement dans l'opération électorale et prévenir ainsi les «manipulations», dénonçant «certaines parties qui, à chaque rendez-vous électoral, utilisent leur argent pour acheter des voix d'électeurs». En déplacement dans la commune de Meskiana, dans la wilaya d'Oum El Bouaghi, le président du Mouvement de la société de la paix (MSP), Abdelmadjid Menasra, a exhorté les électeurs à se rendre en masse aux urnes pour choisir leurs représentants, observant que «les critiques et les dénonciations ne servent à rien et que ce qui, réellement, peut changer la situation c'est l'acte de voter». M. Menasra a fait part, aussi, de la disposition du MSP à collaborer avec tous les cadres et énergies au niveau des communes et des wilayas pour apporter des solutions aux problèmes des citoyens, appelant à laisser les assemblées élues travailler «sans tutelle». Le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, a, de son côté, plaidé, au cours d'un meeting, à Relizane, pour une solidarité entre tous les Algériens pour faire face aux menaces qui guettent le pays, tout en appelant à «un dialogue ouvert à toutes les composantes de la société et à se démarquer des discours d'invectives et de haine». Et à Tiaret, Abdelaziz Belaid, a appelé à l'ouverture d'un dialogue national pour «fonder une deuxième République basée sur la légitimité populaire et la morale politique».