Le siège de Natixis Une initiative qui va permettre le démarrage et l'expansion des petites et moyennes entreprises. Les petites et moyennes entreprises ou PME sollicitant des crédits d'investissement dont la finalité porte sur l'extension d'activité ou le renouvellement des équipements vont pouvoir trouver une réponse favorable à la faveur d'une convention-cadre signée jeudi dernier à Alger entre le Fonds de garantie des crédits aux PME (Fgar) et la banque privée Natixis Algérie. La cérémonie de signature c'est déroulée en présence du directeur général du Fgar, Abderraouf Khalef et du directeur général de Natixis Algérie, Joseph Boris. Lors de cette cérémonie le DG du Fgar a expliqué que l'objectif premier du fonds est de «faciliter l'accès aux financements bancaires à moyen terme afin d'appuyer le démarrage et l'expansion des PME, en accordant des garanties de crédits aux banques commerciales, pour compléter le montage financier de projets d'entreprises viables et orientés vers la création et/ou le développement d'entreprises». De son côté, Joseph Boris a souligné que cette convention vient renforcer la volonté de cette banque «de développer et de diversifier l'octroi des financements destinés à l'accompagnement des PME algériennes dans la réalisation de leurs projets d'investissement». Natixis Algérie, a-t-il poursuivi, «poursuit ainsi son engagement dans l'accompagnement des PME, contribuant avec enthousiasme à l'essor de l'industrie nationale dans une nouvelle phase de développement économique de l'Algérie». Notons, comme l'indique un communiqué conjoint des deux cosignataires, que cette convention- cadre permet aux petites et moyennes entreprises (PME) de bénéficier d'une couverture sur les financements des crédits d'investissement accordés par cette banque privée. Il convient de rappeler par ailleurs que le Fgar intervient, conformément aux missions qui lui sont dévolues, en sa qualité de copreneur de risques en faveur des PME sollicitant des crédits afin de procéder soit à une extension de leur activité soit pour des besoins de modernisation et /ou de rénovation de leurs équipements. En ce qui concerne le détail de cette convention, on lit dans le communiqué que le taux de couverture consenti par le Fgar sur ses fonds propres peut atteindre 80% du montant du crédit bancaire accordé par le Fgar pour un plafond de 100 millions de dinars. Toujours selon cette même source, le crédit accordé par le Fgar sur les fonds Meda (dans le cadre de l'accord de partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne) atteint 60% du principal des financements accordés par Natixis Algérie pour un plafond de 250 millions de DA. Cela dit, on peut se demander si ces nouveaux montants de crédits qui seront accordés aux PME dans le cadre de leur projet d'investissements va enfin susciter un engouement parmi la grande famille des patrons de PME qui jusqu'ici ont tourné le dos au Fgar et ce malgré le fait que le besoin d'extension de leurs activités ou de renouveler leurs équipements s'est fait ressentir au sein de leurs entreprises. Chercher la véritable raison du refus de se rapprocher du Fgar n'est pas une mince affaire mais toujours est-il qu'il y a une hypothèse qui tient la route. En effet il est admis que de nombreux patrons n'aiment pas trop qu'on mette le nez dans leur comptabilité car c'est cela qu'ils redoutent et qui pourrait expliquer pourquoi le Fgar, depuis son entré en activité en 2004, n'a attribué des garanties de crédits qu'à près de 2000 PME sur une population d'entreprises proche du million. Ce nombre insignifiant de PME qu'a accompagné jusqu'ici le Fgar relève-t-il, comme nous avons cité le cas de figure plus haut, d'un certain scepticisme à l'égard du fonds de garantie? Pour l'heure et en prenant en compte le fait que la banque Natixis Algérie assurée de posséder une garantie de recouvrement des crédits d'investissements aux entreprises qui l'auront sollicité, quelques conditions d'octroi de crédits pourraient être annulées. Chose qui sera tout à l'avantage des PME en quête de crédits d'investissements ce qui va inciter le Fgar à avoir du pain sur la planche après que ce dernier ait connu des années de léthargie.