img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P171108-15.jpg" alt=""La situation de crise n'est pas irréversible"" / Louisa Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs (PT), a déclaré, hier, mardi, à Tizi Ouzou que la situation de crise que vit l'Algérie actuellement n'est pas du tout irréversible. En dépit d'un discours globalement alarmiste et pessimiste, Louisa Hanoune, la porte-parole du Parti des travailleurs, a su tout de même injecter à son intervention des bouffées d'oxygène d'espoir. Autrement, à quoi bon prendre part aux élections municipales du 23 novembre prochain. C'est donc dans l'optique de proposer une autre voie aux Algériens que le PT s'engage dans ces élections, en suggérant à la candidature «des militants qui ne sont ni des corrompus ni des opportunistes», dira Louisa Hanoune qui a réuni ses troupes hier mardi dans la grande salle de spectacle de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri dès 14 heures. Louisa Hanoune, dans une intervention-fleuve, bien maîtrisée et structurée tel qu'il se doit, truffée de statistiques, a su survoler l'ensemble des préoccupations et des sujets qui lui tiennent à coeur. Bien sûr, Louisa Hanoune ne pouvait pas rater cette occasion pour dénoncer la politique d'austérité poursuivie par le pouvoir depuis le début de la crise en 2015. Elle estime que d'autres solutions pour faire face à cette situation financière existent. A titre d'exemple, Louisa Hanoune a cité: les crédits non remboursés, les surfacturations et les impôts non recouvrés. Pour la responsable du Parti des travailleurs, il y a là de quoi constituer quatre budgets annuels consistants sans être obligé d'avoir recours aux mesures d'austérité qui ne pénalisent que les citoyens. Louisa Hanoune s'est montrée d'une grande virulence en dénonçant la politique d'austérité en question. Dans sa lancée, Louisa Hanoune s'est aussi attaquée, sans les citer, aux partis au pouvoir, responsables à ses yeux, à 100%, de la crise actuelle, puisque ce sont eux qui ont géré le pays. Louisa Hanoune a rappelé, en outre, les conséquences de la politique d'austérité menée par les partis de la coalition en citant le non-remplacement des dizaines de milliers de travailleurs qui partent à la retraite depuis 2016, la réduction de 50% des budgets des hôpitaux, etc. Pour bien illustrer ses propos, Louisa Hanoune a mis en avant des dizaines de chiffres inhérents à ce qu'elle appelle les conséquences de la politique d'austérité. Elle a déploré le fait que l'esprit socialiste de la Révolution algérienne soit ainsi remis en cause avec le recul net et sensible des acquis sociaux du peuple algérien. Pour Louisa Hanoune, l'enseignement gratuit pour tous, ainsi que les soins, ne doivent aucunement être hypothéqués. Pour Louisa Hanoune, ce n'est pas le système socialiste qui a échoué en Algérie ou dans le monde, ce sont les politiques de partis uniques. Une occasion pour «ouvrir le feu» sur le parti du Front de Libération nationale (FLN). Louisa Hanoune a affirmé que la mission historique du FLN a été bien accomplie et elle s'est terminée en juillet 1962. «Après cela, on a usurpé ce repère historique», a déploré Louisa Hanoune qui s'est montrée particulièrement sévère en s'attaquant au FLN. Dans ce sillage, elle a d'ailleurs insisté sur le fait que les partis de la coalition «ont souvent recours à la fraude lors des élections». «Lors des élections législatives du 4 mai dernier, nous avons des preuves que le FLN a eu recours à la fraude, notamment en ayant à ses côtés l'administration et des responsables de l'administration», a dénoncé la porte-parole du PT. Cette dernière a dénoncé le fait que le FLN et le RND plaident pour une politique de décentralisation, en disant que la politique poursuivie par les partis de la coalition aboutira à deux Algérie: une Algérie riche et utile et une Algérie pauvre et inutile. L'une des solutions à cette situation consiste, aux yeux de Louisa Hanoune, à donner plus de prérogatives aux élus locaux dans les Assemblées populaires communales et Assemblées populaires de wilayas. Le découpage électoral devrait aussi être revu. Nous fonctionnons avec le même nombre de communes qu'en 1984 alors que nos villes ne cessent de grandir et le nombre d'habitants ne cesse de croître. Il faut donc créer de nouvelles APC pour faciliter leur gestion, estime Louisa Hanoune qui défend les candidats de son parti en disant, entre autres, que le PT est un parti avant-gardiste, riche d'un très long parcours militant. «Le changement positif est possible, nous y croyons profondément et c'est pourquoi nous allons alors vers les élections municipales du 23 novembre», a conclu Louisa Hanoune, sous le tonnerre d'applaudissements des militants et sympathisants du PT, présents en force dans la salle de la Maison de la culture de Tizi Ouzou.