img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170514-18.jpg" alt=""Le scrutin du 4 mai est illégitime"" / L'administration a favorisé des partis. Le nombre sans précédent de recours déposés par le FLN et le RND en atteste, insiste Hanoune. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a évoqué hier à l'occasion de l'ouverture des travaux du bureau politique de son parti à Alger, un fait nouveau jusque-là dans son discours. Contrairement aux élections précédentes où elle a toujours accusé sans retenue l'administration de frauder au profit du FLN et du RND, hier elle a accablé cette dernière d'avoir fraudé lors du scrutin du 4 mai dernier au profit d'autres partis. La raison ayant poussé l'administration de rouler pour ces partis qu'elle qualifie de «nébuleux», explique la chef du PT, «est de justifier leur entrée au nouveau gouvernement». La meilleure preuve qui confirme la complicité de l'administration au profit de ces partis, fait remarquer Hanoune, est le nombre sans précédent de recours (300) déposés par les formations du FLN et du RND auprès du Conseil constitutionnel. «Ce nombre de recours est révélateur d'un mécontentement chez ces formations»«, a-t-elle affirmé. «Ceci ne veut pas dire que l'administration n'a pas favorisé les listes du FLN»,a nuancé Hanoune. «Ce dernier(le FLN, ndlr) a bénéficié de milliers de voix de la part de l'administration dans de nombreuses wilayas, particulièrement à Oran et Skikda», a ajouté Louisa Hanoune. «Le Parti des travailleurs qui reste la plus grande victime du scrutin du 4 mai dernier a déposé 25 recours auprès du Conseil constitutionnel. Le PT garde un grand espoir en cette institution constitutionnelle pour le rétablir», a indiqué l'oratrice, regrettant par la même occasion l'anarchie totale ayant émaillé les dernières élections dans 14 wilayas. «En tout cas le PT va rapporter tous les constats qu'il a pu établir dans un rapport qu'il va adresser incessamment au ministre de l'Intérieur», a fait savoir la chef du Parti des travailleurs. Enumérant en outre les «nouveautés» du dernier scrutin, Louisa Hanoune a relevé particulièrement le vote blanc des militaires. «Ce fait inédit reflète un tournant significatif. Il est l'expression d'un refus des soldats pour le système actuel et à l'état major de l'armée», a-t-elle mentionné, précisant que cet état de fait va ouvrir une nouvelle situation en Algérie, celle de la convergence des positions de la société et des militaires. S'exprimant enfin de manière générale sur les résultats du scrutin du 4 mai, Hanoune a dit «que les résultats de ce scrutin sont illégitimes, car ils sont le résultat d'un bourrage sans précédent des urnes et d'un gonflement du taux de participation qui n'a pas dépassé en réalité 20%». Et d'avertir: «Si l'Etat ne revient pas sur les résultats du dernier scrutin, ce dernier sera porteur de grands dangers pour l'Algérie et accélérera sa chute». «Le truquage des urnes est doublement honteux pour l'Algérie», ajoute Hanoune, «il intervient après l'adoption d'une Constitution qui criminalise la fraude». La chute de l'Algérie sera irréversible, poursuit la conférencière, «car un malaise général est en train de gagner de larges pans de la société, particulièrement les travailleurs qui risquent tous désormais le licenciement. Il y a plusieurs entreprises qui ont commencé à libérer leurs employés pour des congés techniques faute des plans de charge de l'Etat. Les entreprises intervenant dans le domaine du Btph sont toutes en difficulté financière. Leurs dettes dépassent 1 milliard de DA», a-t-elle indiqué. Abordant enfin les dernières déclarations du ministre de la Justice, garde des Sceaux Tayeb Louh, au sujet de l'immunité parlementaire, Hanoune dira que «bien que son parti est d'accord sur le principe d'enlever cette immunité pour le parlementaire qui se retrouve effectivement ainsi un super citoyen», le PT trouve que cette question n'est pas une priorité. «Ce qui est prioritaire, est de créer des lois interdisant la postulation à la députation pour les hommes d'affaires et aux hauts fonctionnaires de l'Etat», a-t-elle estimé.