«Les astronomes, par exemple, n'ont regardé que certaines des étoiles. Chaque jour, ils tournent leur télescope vers d'autres étoiles, et les nouvelles étoiles font la même chose que les anciennes. Nous concluons de ce fait que l'univers n'est pas une fluctuation, et que l'ordre est un rappel des conditions de la création des choses» Faisant suite à notre précédent article «Politique de recherche véritable» paru le 19 juin 2005, où nous avons émis des idées claires susceptibles d'augurer une ère nouvelle, un espoir nouveau en faisant appel à la technologie microélectronique comme technologie universelle pour reprendre l'adjectif adopté par l'Ocde qui est disponible, et celle qui parait être la plus immédiatement intéressante pour notre pays. Cependant, le sujet en question prend, encore une fois à nos yeux, un intérêt considérable, qui permettra d'avoir un impact majeur non seulement au bénéfice de notre propre population mais également au bénéfice de l'humanité toute entière. C'est pourquoi, dans le concert de la mondialisation et conformément à la recommandation issue de la Conférence des Nations unies sur la science et la technologie (S&T) au service du développement (Cnustd), tenue à Vienne en août 1979, rappelée précédemment, cela devrait inciter les gouvernements à réviser leur politique afin de permettre à notre pays en premier lieu de franchir de nouvelles étapes historiques ainsi qu'aux autres pays du tiers-monde de faire de même. Nous avons la ferme conviction que ces engagements conduiront à l'édification, aux niveaux national, sous-régional, régional et mondial, d'une économie mondiale dynamique et interdépendante et prépareront ainsi la voie à l'établissement ultérieur d'un marché commun international, prélude à une Communauté économique mondiale. Aujourd'hui, la recherche et le développement technologique ont mis, en effet, le monde dans un état de fédéralisme, à un moment où des idées périmées y maintiennent les ferments de discorde et de conflit. Car on peut tricher avec les hommes, avec les peuples, mais on ne saurait tricher avec l'histoire. Le colonialisme nouveau peut tricher, en peignant une nouvelle raison sociale à son enseigne. Mais il ne trichera plus longtemps, car les faits qui le condamnent dans l'ordre universel auront raison des idées qui l'entretiennent encore dans un certain ordre particulier. Le monde est un, l'humanité est une et Dieu est l'unique créateur. La science et la technologie dans le monde contemporain Aujourd'hui la science et la technologie occupent dans la vie des sociétés développées une place de plus en plus considérable et centrale. En accélération constante depuis le milieu du XIVe siècle, le progrès des connaissances scientifiques et technologiques a jeté depuis quelques années le monde occidental dans une période de mutation profonde baptisée tour à tour «révolution scientifique et technique», «troisième révolution industrielle», «révolution de l'intelligence», et maintenant «révolution des technologies de l'information et de la communication». Profonde, cette mutation l'est d'abord au plan quantitatif: le volume représenté par les activités de la recherche et du développement dans les pays développés, leur poids dans la vie économique, sont de plusieurs ordres de grandeurs, supérieurs à ce qu'ils étaient à la fin du siècle dernier. Plus de trois millions d'articles scientifiques sont publiés chaque année dans les revues spécialisées, et l'on peut dire sans craindre de beaucoup se tromper que plus de 90% de tous les chercheurs, savants et scientifiques ayant travaillé depuis les débuts de l'histoire humaine, sont aujourd'hui vivants. Le bouleversement auquel nous avons eu affaire est toutefois essentiellement un bouleversement qualitatif : la deuxième révolution industrielle, celle du XIVe siècle, avait conféré à l'homme la capacité d'agir physiquement sur son milieu à une échelle jamais atteinte auparavant: le moteur (à vapeur, à explosion) prolongeait les possibilités d'action physique du corps humain, les produits de la troisième révolution industrielle se situent pour l'essentiel sur un autre plan: ils relaient et matérialisent dans des dispositifs extérieurs à l'homme ses capacités intellectuelles. Parallèlement, ils étendent ses possibilités d'action dans des proportions inimaginables, il y a cent ans en le mettant en situation d'intervenir au coeur-même de la matière et de la vie: les connaissances sur lesquelles ils s'appuient, se situent en effet dans le prolongement des découvertes fondamentales opérées dans ce double domaine depuis la construction du premier modèle de l'atome par Niels Bohr et la découverte du code génétique par Watson et Crick. Ensuite, fût la découverte de l'effet transistor à semi-conducteur à la fin des années quarante du siècle dernier par Brattain et Bardeen de Bell Labs qui révolutionnera les économies et les sociétés des pays de l'Ocde ainsi que les nouvelles économies industrielles d'Asie. Il est certain que les grandes découvertes ne sont pas l'oeuvre de l'intelligence seule. Les savants de génie, outre le pouvoir d'observer et de comprendre, possèdent d'autres qualités, l'intuition, l'imagination créatrice. Par l'intuition, ils saisissent ce qui est caché aux autres, ils perçoivent des relations entre des phénomènes en apparence isolés, ils devinent l'existence du trésor ignoré. Tous les grands hommes sont doués d'intuition. Ils savent sans raisonnement, sans analyse, ce qu'il leur importe de savoir. Un grand savant s'oriente spontanément dans la direction où il y a une découverte à faire. C'est ce phénomène qu'on désignait autrefois sous le nom d'inspiration. Dans la vie ordinaire comme dans la science, l'intuition est un moyen de connaissance puissant, mais dangereux. Il est difficile parfois de la distinguer de l'illusion. Ceux qui se laissent guider par elle sont exposés à se tromper, elle n'est pas toujours fidèle. Seuls, les grands hommes, ou les simples au coeur pur, peuvent être portés par elle sur les hauts sommets de la vie mentale et spirituelle. C'est une faculté étrange. Saisir la réalité, sans l'aide du raisonnement, nous parait inexplicable. Maintenant, nous pouvons répondre à l'homme de science qu'est le docteur Alexis Carrel que cette faculté de saisir la réalité n'est que divine. En raison même des enjeux dont elles sont porteuses, en raison aussi des conditions historiques d'organisation économique et politique qui ont rendu possible la révolution scientifique et technologique, la recherche et la technologie sont donc aujourd'hui, et sans doute pour très longtemps, liées de la façon la plus intime au fonctionnement des systèmes qui composent notre société : le système politique, le système culturel, le système social, etc. Il y a longtemps que les économistes l'ont établi, la recherche et le développement technologique jouent un rôle central dans le processus de développement économique. Judicieusement utilisées la science et la technologie sont de surcroît susceptibles de contribuer énormément à l'accroissement du bien-être général et l'amélioration de la qualité de la vie individuelle et sociale. Les systèmes économiques actuels, capitalistes, obsédés par la productivité l'efficacité, la performance, la suprématie, sont assoiffés des technologies de pointe. Celles-ci détruisent les anciennes et préparent leur propre destruction. Individus et entreprises sont pris dans cet engrenage qui les pousse toujours en avant. Réduit à un rôle passif de consommateur, le tiers-monde reçoit tantôt des technologies de pointe, tantôt des technologies dépassées. Dans tous les cas, il risque fort d'être perdant. A titre d'exemple, l'évolution des techniques s'est emballée de manière effrénée depuis un siècle. Quelques exemples suffisent à montrer à quel point le rythme des découvertes s'accélère: alors qu'il a fallu presque 175 ans pour en arriver à la machine à vapeur de James Watt à partir des premiers essais de compression de la vapeur par Gianbattista della Porta en 1601, le développement commercial de l'appareil photographique ne demanda qu'un siècle. Pour la radio, de la découverte du transistor à son exploitation commerciale, il ne fallut que cinq ans. Aujourd'hui, les microprocesseurs, déjà très perfectionnés, continuent sans cesse de s'améliorer, transformant tout un monde de techniques et de procédés presque dépassés quand, il y a quelques années seulement, on les disait «de pointe». Pour remédier au pessimisme et à l'inaction qui sévissent dans les pays du tiers-monde sur le plan technologique et pour inciter les donneurs aussi bien les gouvernements à modifier fondamentalement leur politique, l'article précédent - nous le pensons - a porté sur les technologies universelles qui peuvent être utilisées pour fonder de nouvelles entreprises, créer de nouveaux emplois et développer les moyens de protéger l'environnement naturel et ne peut être qu'à la mesure des espoirs du résultat de la conférence des Nations unies sur la science et technologie (S&T) au service du développement (Cnustd). Nous rappelons ci-après les quelques tendances de l'évolution de la R&D au niveau mondial et qui semblent être les suivants: 1 - Accroissement du volume des connaissances et de ses moyens de communication L'activité de R&D, selon l'Ocde, implique aujourd'hui des dizaines de milliards d'heures (homme/an) au sein d'un nombre rapidement croissant d'équipes, d'instituts, d'universités, de grands laboratoires et de technopoles ou villes de sciences. Evolution de la R&D dans le monde Le réservoir des connaissances scientifiques et du savoir-faire technologique devient tellement gigantesque qu'il est de moins en moins facilement exploitable. Ces connaissances circulent autour de la planète à laide dinfrastructures de télécommunications sans cesse plus performants et, de ce fait, le concept de R&D devient indissociable du concept de management de l'information scientifique et technique. L'exploitation judicieuse des connaissances existantes devient au moins aussi essentielle pour la formation et pour la productivité des entreprises que l'autonomie créancière. Celle-ci présente d'ailleurs une exigence croissante en moyens, alors que les investissements sont amortis sur des périodes de plus en plus courtes. 2 - Mutation de la créativité individuelle en créativité collective. La créativité scientifique individuelle cède le pas à la créativité en équipe, basée sur l'organisation de séminaires, de rencontres et de sessions de travail. L'image du savant génial excentrique appartient presque au passé. Mais cela n'exclut pas la hiérarchie dans l'équipe de recherche, bien au contraire, elle reste nécessaire. Le management de la R&D devient une discipline à part entière. 3 - Accroissement des dépenses de R&D de l'industrie et internationalisation des processus de production et de mondialisation des marchés. Dans toute la zone de l'Ocde, la part des dépenses en R&D des entreprises augmente, celles-ci devant faire face à une concurrence internationale croissante dans le domaine des hautes technologies. Cela est vrai non seulement pour l'innovation technologique, mais également pour la recherche fondamentale qui se rapproche du marché. Pour remédier à cet état de fait, on assiste à l'accroissement des échanges mondiaux et à une internationalisation des accords entre grandes entreprises, ceux-ci permettent de répartir les coûts de ces investissements et les économies d'échelle de les amortir (c'est-à-dire nécessité d'un vaste marché capable d'absorber une production importante découlant des résultats des activités de R&D). Des coopérations se développent surtout de façon transrégionale. Actuellement en phase de récession en Occident et tout particulièrement aux Etats-Unis, l'industrie de microélectronique et des semi-conducteurs contribue même fortement au PNB américain et est considérée aujourd'hui comme les industries manufacturières les plus importantes aux Etats-Unis. Les entreprises du secteur réalisent aux Etats-Unis surtout des activités de R&D et de fabrication de composants à très haute valeur ajoutée, l'essentiel de la production étant délocalisé dans la zone Asie-Pacifique où 60% des semi-conducteurs sont produits. Les principaux centres de production sont situés au Japon, à Singapour et à Taiwan. Quant à la R&D européenne, celle-ci reste caractérisée par un manque de coopération entre la recherche industrielle et la recherche universitaire. L'Europe est interpellée par de nouveaux défis, principalement le lancement officiel par le président Clinton en janvier 2000, du National Nanotechnolgy Initiative (NNI), et avec un peu de retard, le Japon lancera aussi une série de nouveaux programmes en nanoscience et enfin l'éclosion économique de nouvelles puissances telles que la Chine, Taiwan, la Corée, l'Inde, etc. Le 6e Prcd de la Communauté européenne affiche pour 2002 les nanotechnologies comme un des thèmes prioritaires. Cette fois les défis pour l'Europe sont pluridisciplinaires et concernent pratiquement tous les domaines. Pour ce qui est des marchés et applications, en d'autres termes, en aval de la recherche proprement dite, et pour faire face à une pénurie de ressources humaines, les entreprises dans ce secteur dont il est question plus haut, se délocalisent et s'installent dans les pays du tiers-monde qui disposent d'une main-d'oeuvre abondante et bon marché (exemple: Centre de Design du leader franco-italien STMicroelectronics au Maroc, TI (USA) en Inde, etc.). Principe d'organisation d'un système cohérent de R&D Cependant, l'Europe, selon les experts, après avoir lancé des programmes de recherche communautaire qui ont surtout pour avantage de définir des objectifs communs, ressentira de plus en plus le besoin de remodeler son système de R&D sur le plan structurel. Il y a tout un ensemble d'éléments qui font que l'Europe exploite si mal l'immense potentiel scientifique, humain et économique qu'elle paraît ainsi posséder : la dispersion des crédits, l'isolement des équipes de recherche, le vieillissement de sa population, le manque de coordination des travaux, la mauvaise circulation d'informations, la faible mobilité des chercheurs, l'existence de double emploi dans des programmes nationaux, de stratégies différentes, etc. Tous ces éléments sont évidemment liés et ils tiennent tous en profondeur à une cause unique, facile à identifier : la division de l'Europe en de nombreux pays différents. Organiser c'est définir la manière dont les parties d'un système sont disposées entre elles pour remplir certaines fonctions. C'est déterminer les différentes composantes ou organes du système ainsi que leur rôle respectif, de façon à créer un fonctionnement cohérent et bien coordonné dun processus que l'on comprend et par rapport auquel on est capable de se situer. Pour qu'une organisation soit performante, il est en effet, essentiel que chaque composante aussi petite soit-elle, connaisse sa place et le rôle quelle est censée remplir dans le système. En deux mots, organiser veut dire «définir qui fait quoi», après s'être mis d'accord sur des objectifs à poursuivre. Nest-ce pas surtout cela qui fait la force des pays comme le Japon ou l'Allemagne? Ce principe de base implique a priori une catégorisation plus forte et moins d'égalitarisme dans le statut des chercheurs et des institutions de recherche. A cet égard, la définition des centres d'excellence reconnaissant implicitement la nécessité d'un élitisme scientifique va du reste dans ce sens. Les objectifs et fonctions d'un système de R&D sont multiples: - Maintenir la performance d'une capacité de recherche non orientée, pour faire face aux changements imprévisibles et aux chocs économiques; - Contribuer dans une certaine proportion, à la création de connaissances de base à usage universel, en étroite coordination avec les partenaires sur le plan international; - Améliorer la compétitivité et la capacité d'innovation des entreprises et des différents acteurs de la vie économique. Cela suppose notamment la présence d'organismes de recherche sous-traitants, ainsi que des mécanismes de transfert de technologie (par la formation notamment); - Générer de nouveaux entrepreneurs start-up et les aider dans leurs premiers pas (pépinières d'entreprises) ; - Soutenir la formation de chercheurs de haut niveau par le troisième cycle dans des profils et spécialités adaptés aux exigences de l'économie nationale et au développement de la S&T; - Assurer la diffusion des connaissances et des technologies dans toutes les branches de l'activité humaine, et promouvoir la prise de conscience du public sur l'importance de la S&T, et leur impact sur la vie des peuples, pour ce faire, le recyclage et l'information du public (expositions, médias) sont les deux moyens privilégiés; - Offrir un cadre de coopération internationale en matière de R&D et de diffusion d'informations; - Conseiller les décideurs sur le plan stratégique; - Participer à l'effort mondial pour l'amélioration de la qualité de la vie, la santé, la radioprotection et l'environnement. Ces objectifs peuvent être atteints à l'aide dune dizaine de fonctions différentes: fonction d'information, dinnovation, de création de connaissances, de conseil etc., qui nécessitent des compétences très diverses et des statuts appropriés. Il convient d'appliquer une gestion différente pour chaque fonction ou groupe de fonctions. Le malaise pour rappel, qui caractérise le monde d'aujourd'hui, perceptible dans les différentes conférences organisées par l'ONU et les différentes instances internationales n'indique pas moins un déséquilibre grave du système économique mondial. Une constatation s'impose : le désordre économique international, instauré par les puissances alliées sous le leadership des Etats-unis au lendemain de la dernière guerre, s'avère de plus en plus injuste et dangereux. L'attention doit être portée sur le rôle de la S&T dans le développement de l'économie mondiale. Ceci peut se manifester par l'octroi de ressources financières et les transferts de technologie pour le développement socio-économique dont l'urgence et l'importance se manifestent dans la conjoncture de l'histoire. Politique scientifique mondiale Pour toutes ces raisons, les pays du monde devraient estimer qu'il est capital et extrêmement urgent, à ce tournant décisif de l'histoire, que les planificateurs et les responsables du monde fassent preuve de la volonté politique et du courage requis pour modifier en profondeur et à long terme la situation actuelle concernant l'utilisation de la S&T en tant que base de développement socio-économique mondial. Il est nécessaire dans ce contexte, pour les gouvernements, de prendre également les mesures pour exploiter des marchés locaux des biens et services du tiers-monde, autres pays en voie de développement et pays développés et promouvoir un mécanisme pour une coopération bilatérale et/ou multilatérale parmi les pays du monde, avec l'effort conscient de promouvoir l'autosuffisance. Les différents Etats du monde devraient s'organiser et préparer ainsi la voie à l'établissement ultérieur d'un nouvel ordre économique mondial et par voie de conséquence,adopter des mesures pour assurer un développement harmonieux des trois secteurs, à savoir le secteur Etat dont la finalité est la recherche liée à la mise en oeuvre des politiques gouvernementales, le secteur université dont la finalité est la recherche liée à l'enseignement et à l'avancement général des connaissances et enfin le secteur privé dont la finalité est la recherche liée au processus de changement technologique. Le développement de chacun des secteurs nécessite de coordonner l'action des différents agents et de faire en sorte qu'ils coopèrent à la réalisation des objectifs sociaux et économiques définis par l'Etat. On représente parfois le modèle du triangle, le système de la recherche, attribuant à chaque secteur une finalité propre. En conclusion, et en fait, rien ne réussit pour les uns autant que le succès des autres. Si l'on peut trouver quelques gagnants dans l'exploitation des technologies universelles à des fins commerciales dans les secteurs basés sur les ressources, il faut les mettre en évidence et en faire la promotion. D'autres se dépêcheront de les suivre sans qu'on les y incite beaucoup. Alors, et alors seulement, on verra apparaître une véritable demande de mise en place d'une stratégie et d'une politique de soutien à l'innovation, à laquelle répondront donneurs et gouvernements. Par ailleurs, l'une des exigences fondamentales de toute approche saine du développement est la prise en considération de sa dimension culturelle car «il parait essentiel dans la recherche de toute solution spécifique à un problème lié au progrès d'une société de se tourner vers la culture ou les cultures de cette société puisque c'est dans la culture que réside, en quelque sorte, le code secret d'un peuple, l'expérience qu'il a accumulée, les références spirituelles, morales, esthétiques qui définissent son être, les fondements de son comportement collectif». A cet égard, l'élaboration d'une politique scientifique et technologique nationale devrait définir et articuler des objectifs culturels spécifiques ainsi que les conditions et moyens de leur mise en oeuvre.