25 000 tonnes de poisson ont été produites à fin 2017 par les 42 fermes aquacoles existantes. Il faut savoir que les besoins nationaux en matière de consommation de poisson sont estimés entre 200 000 et 220 000 tonnes/an alors que la production ne dépasse pas les 100 000 t/an. Ce déficit influe sur les prix du poisson, souvent instables, d'une part et sur le ratio par habitant d'autre part. Le ratio de poisson par habitant se situe entre 6 et 10 kilos par personne et par an, selon les normes de l'OMS, mais hélas, l'Algérien n'en consomme qu'une moyenne de 5 kg/an regrette-t-on malgré un «saut en avant» remarquable de la production aquacole. Ainsi, 22 projets de fermes aquacoles ont été lancés durant la période allant de 2000 à 2016 et 20 autres pour la seule année en cours. Les résultats de la politique gouvernementale dans ce secteur commencent à se faire ressentir positivement, avec une production de 3 000 t jusqu'en 2015, qui est vite passée à 12 000 t en 2016 et à 25 000 t. à la fin de l'année 2017. Les objectifs fixés par les autorités portent sur une production de 100 000 t. Le programme de développement de la pêche et de l'aquaculture 2015-2020, qui est indéniablement un marché demandeur jouissant d'un cadre juridique institutionnel favorable, offre de nombreuses facilitations et mesures incitatives pour les éventuels investisseurs privés qui sont intéressés par ce marché lucratif inscrit dans la durabilité. Plus de 250 dossiers d'investissement dans le domaine de l'aquaculture, marine et continentale, sont en étude au niveau de la direction générale de la pêche et de l'aquaculture, alors que 40 fermes aquacoles sont déjà productrices et 250 projets en étude. Le ministre a appelé les investisseurs à s'intéresser au secteur de l'aquaculture, qui offre de grandes opportunités. Il existe une capacité globale de production dépassant les 25.000 t. par les 40 fermes aquacoles, 24 spécialisées en aquaculture marine, et 16 en pisciculture d'eau douce. Il y a lieu de signaler qu'en 2017, à peine 58 concessionnaires pour la pêche au niveau des barrages ont été recensés dans le pays, avec une production estimée à 2 000 tonnes pour le premier semestre 2017. Des investisseurs étrangers ont récemment manifesté leur intérêt à nouer des partenariats avec des entrepreneurs algériens sur des projets d'élevage du sandre notamment. En effet, au-delà même de la tenue du Salon international de la pêche et de l'aquaculture, dont la septième édition vient de se clôturer à Oran, il y a lieu de relever l'engouement manifesté par les Algériens, tant consommateurs qu'opérateurs économiques, à l'égard de l'aquaculture qui ne cesse de prendre de l'ampleur pour entrer de plain-pied dans nos traditions alimentaires qui consistent à ne consommer que du poisson de mer. Le domaine de l'aquaculture, encore à ses débuts en Algérie, a connu, faut-il le souligner, une dynamique au cours des dernières années. Ainsi, 22 projets aquacoles ont été lancés entre l'an 2000 et 2016 et 20 pour la seule année 2017. Le consommateur algérien commence, pour sa part, à découvrir le poisson d'eau douce pêché au niveau des barrages, notamment le sandre. Ce poisson, d'origine continentale, a même trouvé un débouché vers les marchés européens, suite à de récentes opérations d'exportation vers le Vieux Continent a-t-on indiqué. D'une qualité supérieure, ce poisson d'eau douce qui peut atteindre un poids de 14 kg, suscite un intérêt particulier chez les consommateurs européens de poissons d'eau douce. Variant entre 500 et 800 DA/kg, le rapport qualité-prix est intéressant pour le consommateur algérien et pour les investisseurs dans ce créneau qui ne demande qu'à être développé.