Les 100 taudis, qui ont servi de lieux d'abri des équipements des pêcheurs, constituent l'unique et le seul point noir entravant le port de pêche d'Oran Cette situation géographique lui attribue un statut particulier, d'où le rôle prépondérant qu'il joue dans la région. Une centaine de taudis, implantés depuis l'époque coloniale dans le port de pèche d'Oran, sont à démolir. Ce sont les résolutions de l'analyse faite par un bureau d'études dans le cadre de l'aménagement du port de pêche d'Oran recommandée par l'entreprise en charge de la gestion des ports algériens dans le cadre de la requalification des infrastructures portuaires. Les 100 taudis, qui ont servi de lieux d'abri des équipements des pêcheurs, constituent l'unique et le seul point noir entravant les activités essentielles du port de pêche d'Oran, d'où la nécessité de leur rasage en vue de mettre en place de nouvelles infrastructures permettant une meilleure activité, tout aussi rentable. Dans ce cadre, l'aménagement dudit port prévoit plusieurs chantiers dont entre autres la mise en place des boîtes multiservices, des chambres de stockage frigorifiques, une infirmerie, des abris d'entreposage des outils des pêcheurs, restaurants, cafétérias, et autres. Un montant de 80 milliards de centimes a été accordé à ce projet dont la rentabilité est, selon ses promoteurs, assurée à l'avance, vu que toute prestation est, dorénavant, payante. Idem pour le projet d'extension du Terminal à conteneurs du port d'Oran. Le chantier a été lancé en juin 2014. Ce projet ambitieux sera réalisé sur une surface de 16 ha, ce qui permettra de revoir à la hausse la capacité du Terminal à conteneurs avec une superficie globale de 23 ha. L'opération s'inscrit dans le cadre du plan de modernisation du port d'Oran, de manière qu'il permette d'augmenter la capacité actuelle du Terminal à conteneurs en traitant pas moins de 1,2 million de conteneurs par an. Aussi, l'extension du port permettra l'accostage des navires de gros tonnages. Le lancement des travaux de réalisation du futur terminal à conteneurs, vers le côté-est de l'infrastructure portuaire, permettra donc aux responsables de l'EPO de caresser, d'ores et déjà, l'espoir de se mettre en rivalité avec tous les ports modernes du Bassin méditerranéen, notamment celui d'Algecira en Espagne. L'impact de ces projets est direct en ce qui concerne le développement économique de la région. En plus de cette opération d'extension, l'entreprise a lancé également des travaux de confortement des quais dont le quai Sénégal, destiné à l'accostage des navires à marchandises et le quai Conakry à l'accostage des car-ferries. Actuellement et en dépit des quatre projets lancés dans l'enceinte portuaire, le trafic réalisé s'avère positif. Les objectifs de l'Entreprise portuaire d'Oran s'appuient désormais, sur une feuille de route définissant plusieurs étapes, allant de la remise en état des infrastructures de base aux perspectives de développement. Le programme de développement comprend aussi d'autres opérations d'envergure consistant en la création d'une nouvelle voie d'accès du côté-est du port et d'un port sec à Oued Tlélat, à proximité du site de l'usine Renault Algérie. Le port d'Oran a été intégré avec celui de Béjaïa comme structures pilotes dans le cadre de la participation algérienne à la mise en oeuvre du réseau méditerranéen des autoroutes de la mer. L'intégration de ces deux ports intervient dans le cadre du programme «Meda Mos» (Mediterranean Motorways of the Sea), appelé également «Autoroutes de la Mer en Méditerranée», portant sur le renforcement des liens maritimes entre les deux rives. Situé à 200 km des côtes espagnoles et à 400 km, à l'ouest d'Alger le port d'Oran se trouve non loin du détroit de Gibraltar, à proximité des autoroutes maritimes Est-Ouest qui traversent la Méditerranée et des lignes maritimes Nord-Sud. Cette situation géographique lui attribue un statut particulier, d'où le rôle prépondérant qu'il joue dans la région. Cependant, cette infrastructure portuaire est appelée à être transformée en lui donnant la stature d'un grand port aux normes internationales. Le port d'Oran est géré par l'Entreprise portuaire d'Oran, une SPA au capital de 4 milliards de dinars détenu à 100% par le groupe Serport créé le 14 août 1982. Les missions et activités de l'entreprise sont diverses et variées et consistent essentiellement en activités commerciales, la manutention, l'acconage, le remorquage, le lamanage et le pilotage, activités de service public, le transit de voyageurs et les travaux d'entretien, d'aménagement et de sécurité du port. Le port d'Oran s'étend sur une superficie de 72 ha de terre-pleins et 122 ha de plan d'eau et dispose de 16 quais de longueur variant entre 150 et 400 ml et 24 postes à quai.