Le FLN de Béjaïa a refusé, hier, d'assumer seul le bilan de la gestion du précédent mandat. Objet de critiques et d'attaques provenant des listes concurrentes, le Front de Libération nationale (FLN) présent avec quatre listes APC et une APW a saisi l'opportunité d'une conférence de presse pour répondre à ses adversaires. Estimant son bilan «positif», le conférencier qui n'est autre que le mouhafedh de Béjaïa et tête de liste à l'APC du chef-lieu a riposté point par point aux attaques dont il n'a pas cessé de faire l'objet depuis le début de la campagne. Après la projection vidéo du bilan de la gestion des autres années portant sur tous les chapitres, le conférencier est vite entré dans le vif du sujet pour souligner que «ce bilan positif relève de la responsabilité de tous les partis composant l'Assemblée qu'il a dirigée pendant cinq ans» allant jusqu'à rappeler les postes de responsabilité de chaque formation, notamment le FFS avec une vice-présidence (finances) et deux présidences de commission (hygiène et sport). Il rappellera également que «toutes les délibérations de l'assemblée ont été votées unanimement». «On ne peut pas critiquer une gestion qu'on a cautionnée pendant cinq ans», martèle-t-il à l'endroit de détracteurs de son parti. Il en est de même pour la gestion du comité des fêtes de la ville au sein duquel tous les élus sont présents. Chemin faisant, Abdelhamid Merouani, le maire sortant soulignera qu'il a présenté son bilan chaque année en réunissant le mouvement associatif, représentants des quartiers et des villages de la commune et d'autres domaines, cultuel, social et scientifique. «Nous nous sommes toujours concertés avec les 268 associations que compte la commune et c'est avec elle que nous avons réussi le pari de développer la commune», ajoute-t-il non sans rappeler la collaboration de l'ensemble des élus de l'assemblée. Revenant sur la situation de l'hygiène, le maire de Béjaïa se défend d'avoir laissé la situation s'aggraver soutenant que «la ville de Béjaïa a toujours eu ce problème et la situation est restée la même en dépit d'un départ massif des éboueurs en retraite et le gel des recrutements» pour lequel «une solution s'est dégagée pour une subvention de l'Epic, le CET de Sidi Boudraham». Là aussi, l'assemblée a voté à l'unanimité, précise-t-il avant d'ajouter que «cet Epic aura à prendre en charge la collecte, mais aussi le balayage des trottoirs de la ville avec un recrutement de plus de 300 travailleurs». Concernant le logement, le candidat du FLN a parlé de «3000 logements qui seront fin prêts en 2018 et que «la priorité sera accordée aux familles recasées dont le nombre s'élève à 500», «nous mettrons fin à la crise du logement à Béjaïa d'ici peu». Un engagement qui trouve sa raison d'être dans le conséquent programme dont a été dotée la commune de Béjaïa, à savoir 7000 unités programmées à Sidi Boudraham. Accusé d'utiliser les fonds de la commune pour sa campagne, le candidat du FLN a apporté un démenti invitant les journalistes à se rapprocher de l'agence auprès de laquelle il a loué huit véhicules. Il démentira également la rumeur colportée sur l'achat du dernier match au profit du MOB contre la JSMB, promettant 10 milliards pour chaque club s'il est reconduit à la tête de l'assemblée. Il promettra également de l'eau H24 à partir d'avril 2018 avant de céder la parole à Belhocine Hamid tête de liste à l'APW, qui s'engagera à son tour de tout faire pour débloquer les projets structurants gelés en raison de la récession économique.