Généralisation du guichet électronique à toutes les communes du pays, au cours du 1er trimestre de l'année 2018, afin de faciliter aux citoyens l'obtention des documents d'état civil. Plus d'un citoyen a eu l'amère surprise lors de son passage, ces derniers mois, à l'antenne de son APC, pour y solliciter un document administratif de se voir refuser sa carte d'identité biométrique. Le ou la préposé(e) au guichet expliquant ce refus par le fait qu'il ou qu'elle ne dispose pas encore de lecteur électronique. Une situation des plus paradoxales quand on sait que la carte biométrique se délivre depuis janvier 2016 et qu'à ce jour, nos APC continuent de travailler sans lecteur électronique. Du coup, faut-il déduire que la charrue a été mise avant les boeufs? Car n'aurait-il pas mieux fallu mettre à la disposition des communes des lecteurs de carte biométrique simultanément avec le début de la délivrance de la nouvelle forme de pièce d'identité nationale. Toujours est-il que cette défaillance, si on peut la qualifier ainsi, n'en est pas moins un véritable casse-tête pour l'administration locale de par sa position de vis-à-vis direct avec le citoyen et la citoyenne. Toutefois et devant cet état des lieux qui, somme toute, indispose autant l'administration que les administrés, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire n'en est pas moins interpellé sur cette problématique. Et du coup, il vient d'annoncer que les communes du pays ne seront plus confrontées à ce type de problème d'ici la fin du 1er trimestre de l'année 2018. Un objectif que s'est fixé Nour-Eddine Bedoui, ministre de l'Intérieur et qu'il a rappelé lors d'un point de presse qu'il a animé à l'issue de sa visite mardi dernier au centre biométrique de Bab Ezzouar pour évaluer l'état d'avancement du processus de modernisation de l'administration publique. Comme il a fait savoir à cette occasion que «la commune électronique interviendra à compter de janvier 2018», tout en rappelant que «déjà trois communes pilotes, en l'occurrence celles d'Alger-Centre, de Dar El-Beïda et de Baba Hassen ont entamé l'opération». Le ministre a, par ailleurs, indiqué que l'objectif premier du processus de modernisation «est d'arriver à zéro papier au sein de l'administration communale, en introduisant le concept de guichet électronique». Autrement dit, ce procédé permettra au citoyen d'éviter le contact direct avec l'administrateur en formulant personnellement ses besoins administratifs. Cette démarche, le ministre l'a qualifiée de révolutionnaire car pour Bedoui «elle va consolider la relation entre le citoyen et l'administration». Et d'ajouter dans ce sens: «Nous visons une gestion transparente de l'administration, loin de toutes formes de bureaucratie. Nous devons rapprocher le citoyen de l'administration et par voie de conséquence,, mettre la commune au centre de sa population», tout en indiquant que «la commune est un maillon très important dans la constitution d'une nation». Comme il a souligné dans ce sens que la mairie du futur, fondée sur l'utilisation des TIC, permettra «outre, la suppression de tout ce qui est papier, l'éradication de la bureaucratie et du népotisme et tous les fléaux dont souffrait le citoyen», ajoutant qu'avec le guichet électronique, le citoyen n'aura plus besoin de fournir un dossier pour obtenir le passeport ou la pièce d'identité biométrique. «Le projet e-commune vise à connecter les différents services de mairie aux autres secteurs dans le cadre de la consécration de «la solidarité et l'action commune entre les différents secteurs», a affirmé le ministre. A propos de la carte biométrique, Bedoui s'est déclaré à la fois «confiant» et «satisfait» des résultats enregistrés et encouragé par son succès. Ce qui, selon lui, « nous pousse à aller de l'avant pour rendre notre administration moderne par l'usage de l'électronique». Et sur ce point, le ministre a réitéré l'engagement qu'il a fait lors de sa sortie en octobre dernier au niveau de l'Ecole nationale d'administration, en déclarant que «le scrutin de 2022 sera électronique». Et de rappeler dans la foulée la délivrance de «quelque 15 millions de passeports et de cartes d'identité biométriques». Le ministre a souligné que l'objectif est d'atteindre 46 millions de documents biométriques à l'horizon 2021. «Le citoyen n'aura besoin, à terme, d'aucun document dans son rapport à l'administration», a-t-il déclaré. Au plan économique, «la e-commune aura un rôle important en termes de réduction de dépenses, puisqu'elle permettra aux responsables une gestion rationnelle de leurs communes».