Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation a tenu pendant deux jours les 7 et 8 de ce mois son deuxième conseil national. A l'issue de cette rencontre qui a regroupé plusieurs membres du syndicat venus de différentes wilayas du pays, des recommandations ont été rédigées comportant plusieurs points. Ainsi, le Snte dénonce les décisions de la direction de l'éducation de la wilaya d'Alger qui ont été prises à l'encontre de certains retraités du secteur qui ont été destinataires de mise en demeure les sommant de libérer le logement de fonction sans leur proposer une alternative en retour. «Où partiront ces gens qui ont toujours été au service de l'éducation? Pense-t-on au devenir de leurs familles qui vont se retrouver sans toit?» s'inquiète le SG du syndicat M. BenNoui. Pour cela, ce syndicat demande à ce que des solutions soient trouvées par la tutelle pour «revaloriser» ces personnes. Autre préoccupation de ce syndicat: la mauvaise gestion des oeuvres sociales dans le secteur et qui reste sous l'emprise de l'Ugta. A ce sujet, les syndicalistes s'insurgent contre le gaspillage et la mauvaise répartition de ce patrimoine. Selon eux, il y a des personnes qui profitent des avantages des oeuvres sociales alors que d'autres n'y ouvrent pas droit. «Ce sont toujours les mêmes qui profitent de ces droits et ce sont ceux de l'Ugta» dit-il sidéré. Afin de remédier à cette situation le Snte demande l'annulation de la décision 158-94 régissant la gestion des oeuvres sociales par la Centrale syndicale. Sur un autre registre, le syndicat autonome affiche son total soutien à la démarche du président de la République concernant l'amnistie générale. Pour lui, il n'y a pas d'autre issue que celle de panser les blessures à travers le pardon qui doit être spontané et sincère. «Il n'y a pas d'autres solutions pour unir le peuple algérien que celle d'amnistier les coupables», nous dira M.Ben Noui. Notre interlocuteur nous apprend par ailleurs, qu'un colloque national qui réunira plusieurs acteurs, notamment l'association des droits de l'homme, les ministères de l'Education et du Travail ainsi que les syndicats autonomes affiliés au comité national des libertés syndicales, sera tenu, la dernière semaine d'août, et qui tournera autour de la nouvelle loi sur la fonction publique. Ce syndicat compte à travers ce colloque contribuer à l'enrichissement de cette loi à travers des propositions qui seront basées sur des données authentiques et sur la réalité du terrain. Cette rencontre sera également une occasion pour les syndicalistes du Snte pour rédiger leur plate-forme de revendications qui sera déposée auprès de la tutelle. Parmi les points phares de ces revendications, il convient de retenir la demande de l'application du Snmg à 10.000 DA. «Jusqu'à l'heure, il existe des personnes dans le secteur qui sont payées à 7000 DA, ce qui est contraire à la loi qui exige un seuil minimum à 8000 DA» se dénoncera-t-il.