Le ministe de l'Enseignement superieur Sur un total de 5 552 diplômés de l'ENS, 248 seulement, soit 4,4%, ont bénéficié d'un recrutement dans le secteur de l'éducation. S'estimant prioritaires en matière de recrutement dans le secteur de l'Education nationale, les étudiants issus des Ecoles normales supérieures (ENS) ont enclenché, récemment, des mouvements de protestation pour réclamer leur droit à la poursuite des études supérieures dans leurs spécialités et leur recrutement dans leurs wilayas de résidence. Sur un total de 5552 diplômés de l'ENS, 248 seulement, soit 4,4%, ont bénéficié d'un recrutement dans le secteur de l'éducation entre 2014 et 2017, a regretté le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Le ministre a affirmé, lundi, que la poursuite des études en post-graduation (master) par les étudiants issus des ENS «ne pose aucun problème». Il a relevé que «le recrutement des diplômés de ces écoles obéit aux besoins du secteur de l'Education nationale». En marge de la mise en place d'une commission permanente intersectorielle avec l'Education nationale pour la coordination des politiques, programmes et projets communs, Hadjar a indiqué que son secteur «prenait en charge toutes les demandes des diplômés de l'ENS en matière d'ouverture de spécialités en master, et ce, sans exception, que ce soient les revendications d'ordre professionnel ou académique». Pour ce qui est de la contractualisation des diplômés de l'ENS avec le ministère de l'Education nationale et de leur revendication de travailler dans leurs wilayas de résidence, le ministre a expliqué que «certaines spécialités sont ouvertes dans des wilayas, mais non dans d'autres». A ce propos, le ministre a précisé que le département de l'éducation s'efforce de rapprocher les nouveaux enseignants de leurs lieux de résidence, ajoutant que ce département ne permet le transfert qu'après trois années de service. Une commission «permanente» entre le ministère de l'Education nationale et celui de l'Enseignement supérieur a été installée ce jour au terme de quatre rencontres intersectorielles portant sur les ENS. Cette commission vise à faire de ces écoles ENS des pôles d'excellence pour parvenir à une école de qualité, a-t-on affirmé. Pour la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, cette commission fera un diagnostic et arrêtera les stratégies de recrutement jusqu'en 2025, en fonction des niveaux de la matière et de la spécialité. Concernant la Recherche scientifique, la ministre a affirmé que cette commission pourra conclure des conventions entre l'Institut national de recherche en éducation (Inre) et les centres et laboratoires de recherche dans les universités portant sur des thèmes intéressant le secteur de l'éducation et qui «peuvent être mises à profit dès maintenant». Les deux parties ont également évoqué la question de l'intégration des élèves aux besoins spécifiques dans les classes «normales» et la formation par les ENS des enseignants de classes préparatoires relevant de l'enseignement primaire.