Le plan d'action de recouvrement des créances est sur une «très bonne voie» La coupure d'électricité demeure le «dernier recours» après épuisement de toutes les solutions possibles à l'amiable, tel l'établissement d'échéanciers de paiement. Le niveau élevé des créances impayées que détient la Société algérienne de la distribution de l'électricité et du gaz (SDC, filiale du groupe Sonelgaz) auprès de ses clients publics et privés, continue d'affecter lourdement son équilibre financier, puisqu'elle devrait clôturer l'année 2017 avec un déficit de 48, 75 milliards de dinars. Un manque que fait ressortir le bilan d'activité de la SDC et présenté lundi dernier lors d'une rencontre entre le P-DG de Sonelgaz, Mohamed Arkab,et les cadres de la région Centre de ce groupe. Un bilan qui indique aussi qu'en 2016, la SDC avait accusé un déficit de 50,8 milliards de dinars. Notons qu'à l'occasion de cette rencontre le P-DG a indiqué à propos des créances: «Nous avons réussi, durant les trois derniers mois, à recouvrer près de 20% de nos créances, dont le montant global avoisinait les 70 milliards de dinars, auprès de nos clients publics et privés». Et d'ajouter dans ce sens que le plan d'action de recouvrement des créances est sur une «très bonne voie» avec l'obtention de «résultats palpables». Ce responsable a fait savoir par ailleurs que la SDC a bouclé l'année 2016 avec un montant de créances impayées par les clients de 54,6 milliards de dinars, alors que les prévisions de 2017 tablent sur un chiffre de 49,1 milliards de dinars. Le taux des pertes, quant à lui, a atteint 13,8% en 2017, soit 24,7 mds DA, contre 15,30% en 2016, soit 27 mds DA. Lors de cette rencontre, Mohamed Arkab a mis l'accent sur la nécessité de réduire le taux des pertes de la société, ainsi que le recouvrement des créances impayées par des clients publics et privés, exhortant les responsables à recourir à des solutions technologiques «efficaces» pour inciter les clients à régler leurs factures impayées. Cependant, a-t-il affirmé, pour la SDC, la coupure d'électricité demeure le «dernier recours» après épuisement de toutes les solutions possibles à l'amiable, tel l'établissement d'échéanciers de paiement. Quant au chiffre d'affaires de la SDC, il devrait avoisiner un montant de 306,44 mds DA à fin 2017 contre 285,53 mds DA en 2016, soit une évolution de 7,32%. Toujours au registre du bilan d'activité le P-DG a rapporté que le nombre des abonnés en électricité a atteint 9,1 millions de clients en 2017, contre 8,8 millions en 2016, soit une évolution de 4%, tandis que le nombre de clients gaz s'est établi à 5,2 millions en 2017 contre 4,9 millions en 2016, en hausse de 7%. Concernant le taux d'électrification, il a atteint 99% à travers le territoire national, tandis que le taux de pénétration du gaz est de 60%. Quant à la longueur du réseau d'électricité, il est de 329 000 km, alors que celui du gaz a atteint 96 102 km. Le P-DG de Sonelgaz s'est, par ailleurs, félicité du processus de l'algérianisation du circuit de la production, transport et distribution de l'énergie électrique au niveau national, affirmant que ce sont les entreprises algériennes qui s'occupent de la réalisation des projets de Sonelgaz dans l'électricité, et ce, de la production jusqu'à la consommation. Dans ce contexte, le P-DG de Sonelgaz a incité les responsables du groupe à développer des partenariats avec des entreprises publiques ou privées afin de mener les projets prévus dans les meilleures conditions avec une main-d'oeuvre et une maîtrise locales dans un esprit gagnant-gagnant. En outre, il a appelé au respect des délais de réalisations des projets, exhortant les responsables à «redoubler les efforts» pour diminuer le taux des retards enregistrés dans les différents projets entamés à travers le territoire national. Sur ce point, il a également insisté sur la qualité de la réalisation et de la maintenance permanente des installations en place afin de préserver les infrastructures réalisées considérées comme «un important capital» pour le Groupe. S'agissant des investissements liés à la qualité du service, Sonelgaz a dépensé, entre 2013 et 2017, une enveloppe de 1,1 milliard de dinars avec la réalisation de 16 753 postes de distribution et 21 087 km de réseau. Mohamed Arkab a, par ailleurs, salué les efforts fournis par le personnel de la Sonelgaz pour «la bonne gestion» de la précédente période de canicule qui a duré quatre mois. Concernant la préparation de l'été 2018 et sur un objectif de réalisation de 371 postes, haute et basse tension, et 1 886 km de réseau, Sonelgaz a déjà réalisé 18 postes, soit un taux de réalisation de 5% du programme prévu, 95 km de lignes réalisées (5%). Sur un autre plan, le P-DG a considéré que ce groupe nécessite «un nouveau souffle» pour continuer à être le leader dans son domaine sur le plan national, et aussi pour avoir des ambitions sur le plan régional grâce à sa nouvelle stratégie visant à conquérir le marché africain.