La majorité des municipalités sera sous l'étiquette FLN et RND Ces deux partis contrôlaient la majorité écrasante des APC et APW depuis 2012. La carte politique qui se dessine à la veille du double scrutin de ce 23 novembre, ne sera pas si différente de celle ayant résulté des élections locales de 2012 et des dernières législatives, d'après de nombreux observateurs. La majorité des municipalités sera sous l'étiquette FLN et RND, anticipe la majorité de partis en lice. Les formations comme le MPA de Amara Benyounès, le TAJ de Amar Ghoul, le Front El-Moustakbel de Abdelaziz Belaid pourraient préserver leurs positions respectives, donc le score obtenu lors des législatives du 4 mai dernier. Les trois partis sus-indiqués constituent un groupe de formations politiques qui s'imposent dans le paysage politique malgré leur récente constitution qui ne remonte qu'à 2012. Cela est illustré par les résultats obtenus par ces partis lors des dernières législatives. Le MSP de Abdelmadjid Menasra préservera sa place à la tête des partis de l'opposition, loin derrière le FLN et le RND. Ainsi, les élections pour le renouvellement des membres des APC et APW, n'auront pas les allures d'un scrutin inédit car le paysage politique induit par les législatives et les précédentes élections locales, ne sera pas bouleversé. Cette tendance serait inévitable car l'enjeu majeur de ces élections, sera l'autre échéance capitale: la présidentielle de 2019. Lors de ces joutes, il y aura aussi quelques conquêtes des autres partis comme Talaie El-Houriyet qui y participe pour la première fois. Par ailleurs, la plupart de la foultitude de micro-partis en lice auront pour chacun une commune. A titre de rappel, plus de 700 communes et plus d'une vingtaine d'APW sont contrôlées par le FLN (à l'issue des élections locales de 2012). Le RND contrôlait, quant à lui, plus de 400 APC et 12 APW. Etant donné leur logistique importante, les deux partis participeront aux prochaines élections locales respectivement dans 1536 APC et 1527et 48 APW. Le reste des assemblées sont dispatchées sur les autres partis visibles et les indépendants. Il faut noter que suite au blocage de nombreuses APC, dû aux failles de la loi électorale, notamment l'article 80 qui ne prévoit rien lorsque aucun des partis n'obtient 35% des sièges, des alliances concoctées au niveau local ont permis à certains partis politiques d'améliorer leur score. Dans ce contexte, le FNA de Moussa Touati a réussi à arracher 50 APC. Le MSP est passé de 10 APC contrôlées à 68. Sur un autre plan, constatés lors de dépôt des listes, les dépassements de l'administration, dénoncés du reste par plusieurs partis de l'opposition, sont souvent vus comme «une fraude anticipée, en amont du processus électoral visant à baliser le terrain devant les listes des partis du pouvoir. L'autre enjeu de cette élection charnière est le spectre de l'abstention qui plane car l'emprise des partis en lice sur les électeurs est loin d'être évidente. Selon certains, la baisse du taux de participation est liée au recul de la démocratie, d'où la revendication de la révision du régime électoral, en annulant la contrainte des 4%. Ils exigent également l'assainissement du fichier électoral et la mise en place d'un organisme indépendant pour l'organisation des élections. Cette échéance verra la participation de 51 partis politiques et quatre alliances et un groupe d'indépendants. Enfin, à l'issue des élections locales du 29 novembre 2012, le FLN a obtenu la majorité absolue dans 159 communes sur les 391 communes où la majorité absolue a été enregistrée. En deuxième position, le RND a remporté la majorité dans 132 communes. Ces deux partis sont talonnés par les Indépendants qui ont obtenu la majorité des sièges dans 17 communes. Par ailleurs, le FLN a remporté 685 sièges aux APW, en obtenant la majorité absolue dans les wilayas d'Alger et Sidi Bel Abbès. S'ensuit le RND avec 487 sièges, puis le MPA, avec 103 sièges, le FFS, avec 91 sièges, et le MSP et les Indépendants avec 76 sièges chacun.