Après des mois de négociations, il avait également été convenu que la composition du Conseil présidentiel serait ramenée de 9 à 3 membres et que celle du gouvernement ferait l'objet de concertations entre les principales factions. Mardi dernier, la Chambre des Représentants - ou Parlement - établie à l'est de la Libye, plus précisément à Tobrouk, a approuvé la formule unifiée visant à modifier l'accord politique de décembre 2015 instituant un Conseil présidentiel et un gouvernement d'union nationale que conduit Fayez al Serraj, une formule proposée par l'envoyé spécial des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé. «La session d'aujourd'hui a débattu des deux premières initiatives: celle qui a été présentée par la Mission des Nations unies et celle qui a été présentée par un certain nombre de membres du Parlement et de membres du Haut Conseil de l'Etat, au Caire», a dit à Xinhua le membre du Parlement, Belkher Al-Sha'ab. «Les membres du Parlement ont donc voté lors de la session de mardi, à une majorité de voix, pour approuver la formule unifiée visant à modifier l'accord politique présenté par l'envoyé des Nations unies, Ghassan Salamé, qui est plus appropriée que l'initiative des membres du Caire,'' a ajouté M. al-Sha'ab. La semaine dernière, le Parlement avait annoncé qu'une session se tiendrait mardi pour débattre de l'amendement final à l'accord politique proposé par les Nations unies, conformément au plan d'action proposé par M. Salamé. La Mission des Nations unies a récemment parrainé les rencontres d'un dialogue, en Tunisie, entre les représentants des partis politiques libyens, visant à modifier l'accord politique, première étape du plan d'action proposé par l'envoyé spécial des Nations unies en Libye et chef de la Mission des Nations unies, Ghassan Salamé, en septembre, qui a pour objectif de mettre un terme aux divisions politiques dans le pays. L'amendement proposé par l'ONU, que le Parlement a approuvé, stipule que «le Conseil présidentiel et le gouvernement continueront à exercer leurs fonctions jusqu'à ce que se tiennent les élections législatives et présidentielle». Après des mois de négociations, il avait également été convenu que la composition du Conseil présidentiel serait ramenée de 9 à 3 membres et que celle du gouvernement ferait l'objet de concertations entre les principales factions, notamment le GNA de Fayez al Serraj, le Parlement de Tobrouk qui représente les intérêts du maréchal Haftar et le CGN de Khalifa Ghweil. Mais les négociations sont encore loin d'aboutir à un véritable consensus car d'autres parties sont concernées, comme les partisans de Seif al Islam devenu le représentant des Guedadfa ou d'autres groupes qui jouent un rôle important dans les équilibres du pays. La Libye est actuellement sous les feux des projecteurs avec le problème de la récente mise à nu d'un trafic de migrants qui a interpelé la communauté internationale et rend encore plus urgente la recherche d'une solution politique sans laquelle le gouvernement d'union nationale ne peut disposer des moyens de lutter efficacement contre tous les fléaux sociaux auxquels est confronté ce pays, notamment le terrorisme et les nombreux trafics.