A la fin de la phase aller, le CAB accusait un retard de 7 points sur l'USMH. Un championnat à 18 équipes est gérable. La LNF vient d'en faire l'expérience en menant à bon port et dans un délai raisonnable la première compétition de division 2 à 18 formations. Disons que la LNF n'a rien fait d'extraordinaire. Dans les années 80, la FAF avait géré une compétition de division 1 à 20 clubs et elle était parvenue, à chaque fois, à retomber sur ses pieds. Il est vrai qu'à l'époque, joueur en équipe nationale ou pas, on était forcé de jouer. En outre, les clubs engagés en compétition internationale étaient en nombre restreint et ne bénéficiaient pas des mêmes privilèges que ceux d'aujourd'hui. Cette saison en division 2 , il n'y a eu que quelques matches remis, essentiellement ceux de l'ASM Oran qui avait des joueurs retenus en équipe nationale olympique. Aussi, ce championnat a été marqué par une régularité qui a énormément contrasté avec la trajectoire sinusoïdale de la division 1 où on a dû battre un record du monde en matière de matches reportés. Cela ajoute au mérite des équipes consacrées, à savoir celles qui ont fini par obtenir leur billet d'accession au palier supérieur. Il y a bien sûr, le champion, l'US Biskra dont le parcours a été celui d'un métronome. Ayant débuté la saison sur un rythme moyen, les Biskris ont accéléré à partir de la 6e journée où ils ont commencé à aligner les bons résultats notamment les victoires dont quatre de suite entre les 11e et 14e journées. Cela leur a valu de s'emparer de la première place, jusque-là tenue par les Harrachis de l'USMH, dès la 11e journée et de ne plus la lâcher jusqu'à la fin de la saison. En fin de parcours, l'équipe de la ville des Ziban faisait valoir un capital de 67 points en 34 rencontres réparties sur 19 victoires, 10 matches nuls et 5 défaites. L'une des grosses carences de cette formation aura été son rendement offensif puisque son attaque se situe en 11e position des attaques les plus prolifiques. Par contre sur le plan défensif, elle a fait preuve d'une solidité de fer n'encaissant que 17 buts. Derrière elle, le PAC a, lui aussi, fait montre d'une belle régularité puisqu'il n'est jamais descendu au-delà de la troisième place. Créée il y a dix ans, cette équipe trouve en cette accession le fruit d'un travail rigoureux basé essentiellement sur la stabilité de son staff technique et celui des dirigeants. Elle a, en outre fait montre de beaucoup de générosité offensive, sa ligne d'attaque terminant nettement en tête du challenge de l'offensive avec 57 buts inscrits. Le CA Batna, troisième club à avoir accédé, est assimilé à un miraculé. Ayant rétrogradé de la division 1, il avait failli imploser. Sa première partie de saison témoigne de cet état de fait puisqu'à la fin des matches aller, le Chabab avec 26 points accusait un retard de 9 points sur le leader, l'USB, de 7 points sur le second, l'USMH et de 6 points sur le 3e, le PAC. Lors de la phase retour, les Batnéens ont eu un cheminement de champion ajoutant 36 points à leur capital, soit le meilleur résultat de tous les clubs de la division 2. Une accession parfaitement méritée. Des équipes ayant déçu, la palme revient à l'USM El-Harrach. Occupant la 1re place jusqu'à la 10e journée, l'USMH a perdu toutes ses illusions à partir de la phase retour. Entre le 24 février et le 7 avril, il y a eu 5 journées au cours desquelles la formation harrachie n'a récolté que 4 points, un total de 15 possibles avec en prime trois défaites de suite dont une à domicile face à l'ES Mostaganem. Certes, l'USMH a évolué en majorité à Khemis El Khechna en raison des travaux effectués au stade de Mohamadia. Ce paramètre a certainement, influé sur le rendement des Jaune et Noir. La compétition se joue, également, dans le bas du tableau où la relégation a condamné le HBCL, l'USMBA et l'ESM. Le premier nommé avait, depuis longtemps, baissé pavillon et fait le deuil de sa présence en division 2. Les deux autres se sont battus jusqu'à l'ultime journée, surtout l'ESM puisque l'USMBA a raté ses 4 derniers rendez-vous alignant deux défaites à l'extérieur et deux nuls à domicile. Il s'agit là des représentants de grandes villes possédant les installations pour faire du football de performance. Une autre explication à la déliquescence du football algérien. On terminera en indiquant qu'il y a eu, lors des 34 journées de la compétition, 306 rencontres. Les 18 clubs ont réalisé 190 victoires à domicile, 83 matches nuls et 33 victoires à l'extérieur. Ils ont, en outre, inscrit 684 buts dont 472 à domicile et 212 à l'extérieur. Les résultats qui sont le plus souvent revenus sont: 1-0 (65 fois), 2-0 (38 fois), 1-1 (37 fois), 0-0 (35 fois) et 2-1 (30 fois). La plus belle victoire à domicile a été l'oeuvre du PAC face à la JSMB : 6-0 le 7 avril. Le plus beau succès en déplacement a été signé par l'ASMO à El Eulma le 10 décembre: 4-0. Enfin les 2 matches les plus riches en buts ont été WAB -ASMO (3-5 le 30 mai) et ESM-MOB (5-3 le 3 juin).