Le président français accompagné de Abdelkader Bensalah dans les rues d'Alger-Centre Le président français a profité de sa balade algéroise pour s'adonner à l'un de ses exercices préférés: le bain de foule. Macron a accepté de faire quelques selfies, de signer des autographes et de répondre à quelques questions. Un soleil radieux, des immeubles repeints, des murs badigeonnés, des trottoirs retapés à la hâte et surtout une sécurité des plus renforcés. Alger accueillait, hier, le président français, Emmanuel Macron. Dès les premières heures de la matinée, «El Bahdja» grouillait de monde. Il y avait des citoyens qui vaquaient à leurs occupations pendant que d'autres attendaient de voir le visage de la «France en marche». Le tout au milieu des membres des services de sécurité présents en masse, que ce soit en tenue ou en civil qui se fondaient discrètement dans la foule. Les entrées et sorties de la capitale étaient filtrées, même les bouches de métro n'ont pas échappé à ce dispositif exceptionnel, où tout citoyen qui paraissait suspect était fouillé. Le tout sans que cela ne perturbe vraiment les habitudes des Algérois enfin...presque! Car, aux alentours de midi, tout est bouclé! «Il arrive», lance un commissaire de police à ses agents à qui il demande de se mettre tous en place. 12h10, des youyous et des cris de joie retentissent au niveau de la Grande Poste d'Alger. Macron était arrivé. Le président français descend de sa voiture en regardant de tous les côtés pour admirer Alger la Blanche qui brille sous son légendaire soleil. Ses yeux brillent tout autant! Le chef d'Etat français semblait heureux d'être ici. Il ne se fera pas prier pour de suite s'offrir un bain de foule géant, avec des Algériens de tous âge et sexe confondus, qui l'attendaient impatiemment! D'un geste de la main il salue tout ce beau monde avant de se rendre à grandes enjambées vers la foule. Une deuxième «série» de youyous retentit! Commencent alors d'intenses débats entre le jeune président et les Algériens. Un citoyen le cueille à froid. Il l'interroge sur l'inconsistance de la position concernant la question mémorielle entre Macron le candidat et Macron le président. «Je ne suis pas quelqu'un qui est incohérent, c'est la même personne qui vous parle», répond-il tout sourire. Avant même de terminer de parler avec cet homme, il entend un cri de loin. «Ehhh, Oheuu..Owww...!». Avec son air de naïf, il répond: «Ça va... Qu'est-ce qui se passe?». Le jeune lui lance une blague typiquement algéroise. Ce qui plonge le chef d'Etat français dans un grand fou rire. D'autres jeunes plaisantant ont usé de cet humour bien de chez nous. Un pur moment de convivialité avec la spontanéité et l'humour «made in bladi» qui ont beaucoup plus à un Macron qui à chaque coin de rue était attendu par une foule surexcitée comme des fans apercevant leur idole. Certains ont même laissé échapper une larme, trop émus par cette rencontre. Un homme se réclamant comme étant le 1er «marcheur» algérien lui sert longuement la main. Un peu plus loin Macron est salué par une jeune fille perchée sur le balcon de son appartement. Le président lui sourit. Elle réplique aussitôt: «M. Macron, vous êtes le président le plus jeune et le plus beau du monde...» Ce qui le fait encore plus glousser. Macron profite de cet instant magique. Il a pris longuement le temps de faire le tour, tantôt à gauche, tantôt à droite. Le programme officiel des plus serrés ne l'a pas «pressé». Il prend même le temps de faire quelques selfies avec des jeunes ravis d'avoir obtenu ce qu'ils qualifient comme étant la «photo du siècle». Il aperçoit des femmes en «haïk», habit traditionnel algérois. Il va à leur rencontre. Macron continue son chemin qui doit le mener de la Grande Poste vers le très célèbre Milk Bar, à la place Emir Abdelkader en traversant la mythique Rue Larbi Ben M'hidi qui porte le nom de l'un des glorieux martyrs de la révolution algérienne. Tout une histoire! Par ce «chemin» des plus symboliques Macron semble vouloir ouvrir une nouvelle page d'histoire entre les deux pays entre les deux pays. Surtout qu'arrivé à la fin de sa virée algéroise qui est la place de l'Emir Abdelkader, fondateur de l'Etat algérien moderne, il s'arrête un instant contempler cette imposante statue et lance:«C'est une page d'avenir que je viens ouvrir avec la nouvelle génération algérienne, qui doit regarder différemment la France, qui doit regarder différemment les promesses de son pays. C'est pour moi très fort», a-t-il déclaré entre une accolade et une photo souvenir. En tout, près de 2h entre poignées de mains, autographes et de nombreux selfies! C'est cela une balade algéroise à la sauce...Macron!