Dernière virée à l'Ouest du candidat Bouteflika qui s'est rendu hier dans les wilayas de Mascara et de Saïda. Point de discours, juste deux bains de foule sous un ciel incertain. Entre deux éclaircies, il sillonna d'abord la rue principale du centre-ville de Mascara, large rue qui relie la place Emir-Khaled à celle du 19-Mars. Sur les trottoirs bien encadrés par un dispositif policier, la foule, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, des vieux bravant le froid, ont attendu des heures l'arrivée du candidat. La ville de l'Emir Abdelkader, qui s'est taillé une nouvelle réputation avec les blagues, surprend dès son abord. En effet, dès les portes traversées, on oublie vite les drapeaux et banderoles devant le panneau d'indication annonçant un radar. “Attention radar.” On y trouvera bien d'autres choses insolites. Mais le spectacle de la foule, de la multitude de troupes folkloriques et la cavalerie “traditionnelle”, le tout “arrosé de baroud, de youyous et de slogans en faveur du candidat Bouteflika”. Il a su leur renvoyer l'ascenseur en allant tout au long du parcours à la rencontre “des gens”. Ils sont nombreux les citoyens à être émus par le candidat qui leur a fait l'honneur de venir les voir, de leur serrer la main. Le candidat continue son périple vers la ville de Saïda empruntant la route sinueuse avant d'atteindre la plaine de Saïda. Décor presque identique avec une longue rue bordée de part et d'autre par une grande foule. Festival de confettis d'entrée. Des dizaines de cavaliers habillés comme autrefois, fusil à la main, annoncent la couleur avec quelques coups de feu comme une répétition avant la générale. Le ciel reprend un peu de son gris, mais les couleurs de la rue demeurent intactes. L'averse est déjà passée par-là, et le froid n'a pas pour autant eu d'effet sur la foule. Lorsque le candidat Bouteflika entame sa marche, dans la rue, c'est un véritable déchaînement de la foule et des troupes folkloriques, le plus grand nombre constaté depuis le début de la campagne, qui l'accueille avec un lancer de ballons aux couleurs nationales dans le ciel et jet de confettis. Le candidat en a pris sur le visage alors qu'il faisait la rue en zigzaguant pour contenter le maximum de citoyens qui l'attendaient depuis le matin. En définitive, pour ce dernier virage de la campagne — il ne reste enfin que trois jours —, le candidat Bouteflika a choisi le contact direct, la proximité aux déclarations et discours habituels. D. B.