Lancé en grande pompe, le gigantesque projet de la réalisation de quatre stades en Algérie, qui devaient abriter les grands événements sportifs nationaux et internationaux, n'a toujours pas vu le jour. implantés à Tizi Ouzou, Oran et deux autres à Alger (Baraki et Douéra), les belles maquettes exposées au lendemain de la présentation de ces projets tardent à se concrétiser avec un taux d'avancement avoisinant les 70% pour le plus en vue et 35% pour le retardataire. Ces quatre enceintes sportives buttent sur des contraintes d'ordre administratif d'abord mais surtout financières ensuite, ce qui ralentissait à chaque fois leur taux de réalisation. Plusieurs ministres se sont succédés à la tête de ce secteur sensible de la jeunesse et des sports, sans pour autant faire évoluer cette situation. Cela a fait réagir d'abord l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal puis Abdelmadjid Tebboune qui ont insisté sur l'accélération de ces quatre projets afin de solutionner cette crise d'infrastructures sportives en Algérie. Mais en cette période d'austérité et face à l'échec cuisant que connaît le modèle de professionnalisation des clubs de l'élite lancé en 2010, les pouvoirs publics, à leur tête le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, sur instruction du Premier ministre Ahmed Ouyahia, ont décidé de s'impliquer davantage pour achever la construction de ces stades. Ils mettent une pression terrible sur les entreprises réalisatrices afin d'achever les travaux dans les plus brefs délais. Pour celui d'Oran, lancé en 2006, le taux d'avancement est le plus important puisqu'il a atteint les 70% en 11 ans, et qui devrait être livré au mois de juillet 2018. Quant à celui de Tizi Ouzou, qui vient en seconde position, inscrit en 2000 et lancé en 2010, il est à 65% de sa réalisation et on annonce son inauguration pour le mois d'août prochain. Pour ce qui est de celui implanté à Baraki, lancé lui aussi en 2009, il vient d'atteindre plus de 50% et dont l'ouverture est prescrite pour le mois de juin 2018. Enfin, le stade qui accuse le taux le plus élevé en termes de retard est celui de Douéra. Le projet a été inscrit en 2004, mais un problème de changement d'assiette a causé le retard de l'entame des travaux jusqu'au 13 décembre 2009. Ce stade est à peine à 35% d'avancement et la livraison devrait se faire au-delà de l'année 2019 sauf miracle! Après avoir raté l'obtention de l'organisation des coupes d'Afrique des nations de 2019, 2021 et 2023, l'Algérie ne perd pas espoir de concrétiser son ambition pour l'édition 2025, mais à condition de s'appuyer sur ces quatre futurs bijoux. Le complexe d'Oran aura la grande chance d'abriter les Jeux méditerranéens en 2021, ce qui constituera un vrai challenge pour notre pays afin de montrer ses capacités et ses compétences à relever ces défis, et ouvrir la voie à d'autres événements sportifs, mais également donner un autre visage au sport algérien et à cette jeunesse algérienne qui tient énormément à son sport roi. Nouveau stade de Baraki Neuf ans d'attente pour soulager Alger Saïd MEKKI Il y a huit ans que les travaux du stade de Baraki ont été lancés, et aujourd'hui, la date de sa livraison est désormais fixée à la fin du mois de juin prochain. Ce qui veut dire que pour construire ce deuxième plus grand stade d'Alger après le stade du 5-Juillet on devrait attendre neuf ans! Une véritable performance! Cette infrastructure a connu beaucoup d'arrêts pour diverses raisons avant que la direction des équipements publics (DEP), qui se trouve à Hussein Dey n'ait pris le relais de la Djsl, sous l'autorité de la wilaya d'Alger qui est le maître de l'ouvrage pour suivre les dossiers relatifs aux deux stades en construction à savoir celui de Douéra et celui de Baraki. Ce nouveau stade de 40.000 places sera le deuxième plus grand stade de la capitale après le stade du 5-Juillet. Fiche technique du stade Le futur stade de Baraki permettra aux nombreux clubs de football d'Alger comme le NA Hussein Dey, le CRB, l'USMA, le MCA, le RCK, l'OMR et l'USMH de disposer d'un grand stade aux normes internationales pour les rencontres nationales et internationales. Ce stade de football comprend 40.000 places couvertes y compris les espaces annexes, il dispose de deux terrains de réplique en gazon naturel, un parking de 5000 places. Selon les documents du bureau d'études français Iosis (Egis), chargé du suivi et du contrôle de l'opération, le taux d'avancement global du lot gros oeuvre du stade de Baraki a été estimé au mois de décembre dernier à 82%, hors parvis. Une charpente métallique exceptionnelle a été posée sur l'enceinte. Celle-ci exige d'ailleurs une haute technologie de précision et un savoir-faire certain. A noter au passage que les travaux de réalisation sont confiés à l'entreprise chinoise Crceg. Le stade de Baraki sera d'une consistance de 40.000 places couvertes avec annexes. La surface du terrain est de l'ordre de 38 hectares. Il y est prévu deux stades réplique en gazon naturel, un parking de 5000 places et des aménagements paysagers & V.R.D (en cours de réalisation. Il est aussi question de structures complémentaires, avec un complexe nautique, une salle omnisports de 5000 places, un club tennis et une structure d'hébergement. Ce futur beau nouveau stade de Baraki a connu certains problèmes depuis son lancement qui ont retardé sa réception et se trouve actuellement dans les dernières retouches dont les aménagements paysagers & V.R.D en cours de réalisation. En effet, celle-ci était prévue fin juillet dernier avant que le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, n'indique lors de la clôture de la 1ère édition de la compétition «Sumer Playoffs 2017» qui s'est déroulée du 7 au 11 septembre à la salle Harcha Hacène (Alger), que les travaux «connaissent un taux d'avancement appréciable et font l'objet d'un suivi particulier par le secteur». Le ministre n'a pas omis de signaler l'importance de «la reprise des travaux au niveau de ce stade dans les plus brefs délais, afin de renforcer les infrastructures footballistiques à Alger, d'autant plus que les travaux au niveau du stade de Baraki n'ont pas encore été achevés et que le stade du 5-Juillet abrite uniquement les derby algérois». Dernière visite des responsables au stade Par ailleurs, et lors de sa dernière visite au stade Baraki au mois d'octobre dernier, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali a exhorté au mois d'octobre dernier les responsables du projet du stade de football de Baraki à accélérer la cadence des travaux pour que la réception de l'enceinte soit possible avant l'entame de la saison sportive 2018-2019. «Suite à notre visite aujourd'hui (19 octobre dernier, ndrl) au stade de Baraki, nous avons demandé au bureau d'étude d'accélérer les travaux et que le stade doit être disponible pour la saison sportive 2018-2019», a indiqué Ould Ali, accompagné du wali d'Alger Abdelkader Zoukh, lors d'une conférence de presse tenue à l'hôtel de l'aéroport à Dar El-Beïda après une visite d'inspection à certaines infrastructures sportives de la capitale. Le MJS a relevé que le stade de Baraki ainsi que celui de Douéra avaient connu une «avancée» dans les travaux par rapport à sa dernière visite en février 2017. «Il est vrai que les travaux du stade de Baraki ont débuté il y a neuf ans, mais le point positif aujourd'hui reste cette avancée par rapport à ma dernière visite en février 2017», a fait savoir El Hadi Ould Ali, avant d'enchaîner: «Lors de ma première visite, la réalisation de la charpente du stade de Baraki était à 57% alors qu'aujourd'hui elle est à 100%, celle des gros oeuvres était à 32% et maintenant elle a touché la barre des 45%. Concernant le stade de Douéra, on ne l'a pas visité mais nous avons des informations sur le chantier. Les travaux ont atteint les 35% contre 12% en février dernier». Par ailleurs, le ministre a déclaré qu'un comité de pilotage et de suivi a été mis en place pour superviser l'état d'avancement des travaux du stade. De son côté, le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh a exprimé son «mécontentement» du taux d'avancement des travaux du stade de Baraki et fixe la date de juin 2018 comme dernier délai pour la réception de l'enceinte. «Tout ce qui doit être fait doit être fait. Je ne suis pas satisfait du taux d'avancement du projet. Nous avons un contrat moral, on doit le respecter et remplir nos engagements. Le bureau d'étude doit désormais être plus impliqué car nous avons donné une avance de 50%. Je compte beaucoup sur le suivi, aucune faille ne sera tolérée», s'est emporté le wali d'Alger lors de la visite du stade de Baraki. Espérons donc que ce délai de juin 2018 soit bien respecté cette fois-ci...