Une commission d'enquête sera prochainement dépêchée par la direction de la santé sur les lieux. Les salles de soins situées à Messaoud-Boudjriou, commune dépendante de la wilaya de Constantine, sont fermées depuis plusieurs mois. C'est malheureusement le constat amer d'un laisser-aller d'une rare négligence puisque cette commune reste quand même l'une des plus pauvres de la wilaya de Constantine. Située à l'extrémité du chef-lieu, cette commune est incapable de prendre en charge ses patients contraints d'effectuer le parcours du combattant pour des soins pour ne pas dire absence totale de moyens, tant matériels qu'humains. Les habitants de Messaoud-Boudjriou, particulièrement bouleversés par une décennie noire, où le terrorisme n'épargnait personne, vivent à la limite du soutenable, livrés à l'humour des circonstances conjoncturelles. Aujourd'hui, alors que les choses retrouvent une situation presque normale, ces habitants continuent de souffrir malgré tout. Les salles de soins en question par la force des choses ont été occupées par les éléments de la garde communale, des années durant. Libérées ensuite, après retour à la sécurité, elles sont demeurées vides, ce qui a conduit à leur fermeture. Cela dit, la salle de Mechtat Beni-Hamza a bénéficié de 100 millions de centimes pour sa réhabilitation. Cependant, aucune démarche n'a été entreprise pour son équipement. Le même cas a été constaté pour la salle de la localité d'Arsouna. Celle-ci construite au début des années 1990, est restée fermée pour les mêmes motifs. Un autre exemple n'est pas en reste, c'est celui de la salle d'Aïn El-Kebira, construite à proximité du siège de la garde communale, pour un coût de 400 millions de centimes, est toujours fermée. Même cas pour la salle de soins de Mechtat Messida. Pour celle-ci il est opportun de souligner qu'elle est actuellement habitée par un citoyen victime du terrorisme. celui-ci, croit-on savoir, est appelé à libérer la salle lors de la prochaine attribution de logements sociaux. S'agissant toujours de cette salle, des sources proches de l'APC ont confié que la totalité des équipements ont été emportés par la horde sauvage. Les mêmes sources ont tenu à souligner qu'il a été prévu pour la commune de Messaoud-Boudjriou, la construction d'une salle de soins au village de Bouhsane-Abdallah. Une enveloppe financière de 500 millions de centimes a été dégagée pour la réalisation de ce projet. Ce dernier a été techniquement étudié, reste à désigner l'entrepreneur qui devrait dans un futur proche, prendre en charge les travaux de construction. Pour sa part, le directeur de la santé de Constantine, installé depuis cinq mois, a exprimé selon les mêmes sources son désir et sa volonté de venir accomplir son devoir, en prenant en charge le cas de la commune de Messaoud-Boudjriou. Pour ce fait, on croit savoir qu'une commission d'enquête sera prochainement dépêchée par la direction de la santé sur les lieux pour s'enquérir avec exactitude de la situation. Une modalité nécessaire pour évaluer les besoins indispensables. Même si les moyens humains restent faibles, cela n'empêchera pas la direction de la santé de fournir des efforts pour venir en aide à cette population, aurait confié le directeur de la société.