Pas touche aux prix de l'huile et du sucre La compensation sur le budget de l'Etat pour la prise en charge de la hausse des prix du sucre et de l'huile en vue de garantir le maintien des prix plafonds, est appliquée depuis plus de cinq ans. Malgré la crise financière par laquelle passe l'Algérie, l'Etat a décidé de maintenir sa politique sociale en allouant dans la loi de finances 2018, une enveloppe budgétaire de 1760 milliards de dinars (plus de 17 milliards de dollars) aux transferts sociaux. Ce montant est en augmentation de près de 8% par rapport à l'enveloppe attribuée en 2017 pour cette catégorie de dépenses qui est destinée, rappelons-le, au soutien aux familles, à l'habitat, à la santé, ainsi qu'aux subventions des prix des produits de première nécessité, à savoir les céréales, le lait, le sucre et les huiles alimentaires. Concernant justement le sucre et les huiles alimentaires, il y a lieu de préciser que l'Etat a déboursé près de 12 milliards de dinars entre 2011 et 2017 au titre des subventions de ces deux produits. Faut-il rappeler également que la décision de compenser les prix de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc, décidée par l`Etat au début de l`année 2011 à travers le décret exécutif du 6 mars 2011, a fait suite aux émeutes qui avaient ébranlé le pays en janvier de la même année à la suite de l'augmentation des prix de ces deux produits. Afin de faire retomber la colère citoyenne, le gouvernement avait décidé de prendre des mesures urgentes en plafonnant les prix du sucre et de l'huile tout en allouant une compensation sur le budget de l'Etat aux opérateurs pour la prise en charge de la hausse des prix du sucre roux et de l'huile brute de soja en vue de garantir le maintien des prix plafonds. Un décret fixant ce prix plafond au consommateur ainsi que les marges plafonds à la production, à l`importation et à la distribution, aux stades de gros et de détail, de l`huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc, a été alors publié. Ce texte a ainsi fixé les prix plafonds des bidons d`huile ordinaire raffinée de cinq litres, de deux litres et d'un litre respectivement à 600 DA, 250 DA et 125 DA, alors que les prix du kilogramme de sucre blanc vendu en vrac et préemballé ont été fixés respectivement à 90 DA et 95 DA. Cette décision de soutenir les prix du sucre et de l'huile est maintenue depuis plus de cinq ans. Selon des responsables de la direction générale de la régulation et de l'organisation des activités auprès du ministère du Commerce, l'évolution du montant de la compensation des prix de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc décaissé fait ressortir que la subvention la plus importante de ces deux produits alimentaires avait été enregistrée en 2012 avec près de 3,2 mds DA. Par année, cette compensation s'était chiffrée à 2,1 mds DA en 2011, à 3,2 mds DA en 2012, à 2,61 mds DA en 2013, à 998,87 millions de DA en 2014, à 451,56 millions de DA en 2015, à 982,2 millions de DA en 2016 et à 1,47 md DA en 2017. A préciser qu'en 2017, l'Etat a alloué une enveloppe financière de 5,27 mds DA au fonds de compensation des frais de transport dans le sud du pays. Actuellement, 10 wilayas sont concernées par ce dispositif, à savoir Adrar, Tamanrasset, Béchar, Illizi, Ouargla, El Oued, Ghardaïa, Naâma, El Bayadh et Tindouf. En versant des compensations aux opérateurs activant dans l'approvisionnement de ces wilayas, le fonds de compensation des frais de transport dans le sud du pays vise à préserver le pouvoir d'achat des citoyens résidant dans les régions du sud du pays pour les produits de première nécessité et de certains matériaux de construction de base, et à développer l'activité commerciale au niveau de ces régions. Malgré quelques dysfonctionnements que connaît le fonds en matière d'approvisionnement comme l'a déclaré le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane, cité par l'APS, ce dernier verse des compensations aux opérateurs activant dans l'approvisionnement de 10 wilayas, à savoir Adrar, Tamanrasset, Béchar, Illizi, Ouargla, El Oued, Ghardaïa, Nâama, El Bayadh et Tindouf. Des compensations qui visent à préserver le pouvoir d'achat des citoyens résidant dans les régions du sud du pays pour les produits de première nécessité et de certains matériaux de construction de base, et à développer l'activité commerciale au niveau de ces régions. À travers ce dispositif ainsi que la subvention des produits de base, il s'agit pour le gouvernement de continuer à soutenir la politique sociale, notamment par l'accompagnement des faibles revenus et des démunis.