Les prix du sucre à l'international étaient à la baisse Trois opérateurs privés ont bénéficié de cette compensation des pouvoirs publics. Ce sont trois opérateurs privés, à savoir Cogral, Afia international et Cogb «La Belle», qui ont bénéficié de compensations publiques exceptionnelles pour couvrir les subventions de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc. Ainsi, plus de 9,3 milliards de DA ont été décaissés par les pouvoirs publics entre les années 2011 et 2015 pour couvrir la compensation des prix de l'huile brute de soja. Ce décaissement s'est opéré en dents de scie pour la période concernée comme le note le rapport de conjoncture du secteur du commerce pour l'année 2015. Celui-ci précise que deux milliards de DA ont été déboursés en 2011, 3,2 milliards de DA en 2012, 2,6 milliards de DA en 2013, 999 millions de DA en 2014 et enfin 440 millions de DA en 2015. L'on relève que les prix à l'importation du sucre roux n'ont pas fait l'objet de compensation durant cette période du fait que son prix sur le marché international a été à la baisse et par conséquent n'a pas eu d'impact réel sur les prix plafonds proposés. aux consommateurs algériens de sucre blanc. Il est à noter que depuis 2011, les prix du sucre blanc sont plafonnés à 90 DA pour le kilo en vrac et à 95 DA pour le kilo conditionné alors que ceux de l'huile de table sont plafonnés à 600 DA pour un bidon de cinq litres, à 250 DA pour une bouteille de deux litres et à 125 DA pour une bouteille d'un litre. Une compensation est allouée sur le budget de l'Etat aux opérateurs pour faire face à la hausse des prix du sucre roux et de l'huile brute de soja sur les marchés mondiaux en vue de garantir le maintien des prix plafonds au détail sur le marché national. La compensation consiste en la prise en charge de la différence entre le prix moyen pondéré à l'importation du sucre roux et de l'huile brute de soja en stock et les prix de ces matières premières, dont les prix des produits finis sont issus et commercialisés, n'ont pas dépassé les prix plafonnés en relation avec les structures des prix y afférentes. En 2015, le prix moyen à l'importation du sucre roux a chuté à 346 dollars/t (contre 423 dollars/t en 2014), alors que celui de l'huile de soja à 746 dollars/t (contre 906 dollars en 2014). Pour atténuer la flambée des prix internationaux de ces deux produits, d'autres mesures, déjà prises, sont toujours en vigueur. Ces mesures, qui consistent en des exonérations exceptionnelles, réduisent au total le prix de revient de 41%. Il s'agit de la suspension des droits de douane à l'importation du sucre roux et des matières de base entrant dans la fabrication des huiles alimentaires, qui sont de l'ordre de 5%, et de la suspension de la taxe ad valorem (TVA) de 17% sur le sucre roux et sur les matières de base entrant dans la fabrication des huiles alimentaires raffinées. A cela vient s'ajouter aussi l'exonération de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) sur l'activité de production et de traitement qui est de 19%, celui de la distribution des huiles alimentaires et du sucre de 25% et de l'exonération des droits de douane et de la TVA exigibles à l'importation sur le sucre blanc. Ces dispositions sont adoptées pour mettre fin à la situation de monopole sur certains marchés. En mars dernier, un comité interministériel chargé de l'examen et de l'évaluation des demandes de compensation a été créé. Ce comité interministériel est composé de représentants des ministères du Commerce, des Finances et des Transports. Un effort particulier est fourni pour les wilayas du Sud. En effet, les subventions allouées par le Fonds de remboursement des frais de transport, notamment dans les régions du sud du pays pour l'approvisionnement de 10 wilayas ont atteint un montant de six milliards de DA en 2015 contre 6,1 milliards de DA en 2014, indique par ailleurs le rapport du ministère du Commerce.