Préès d'une centaine de personnes sont actuellement hospitalisées au niveau de l'hôpital de Mechria et de Naâma pour une intoxication alimentaire due, probablement à l'ingestion de viande empoisonnée. Cette affaire tragique a fait à ce jour une victime, un enfant de 4 ans mort quelques heures après avoir pris un repas dans le domicile de ses cousins où se tenait une veillée funéraire. Il semble, selon les premières conclusions de l'enquête, que la cause de ce drame soit la viande d'un mouton abattu à l'occasion des funérailles et servi comme repas. Cette bête, selon des parents des victimes, proviendrait d'un cheptel nourri avec un fourrage traité aux pesticides durant la campagne de lutte contre le criquet pèlerin, il y a quelques mois. Une thèse que les responsables du secteur sanitaire de la localité n'ont ni confirmée ni infirmée en l'absence des résultats des prélèvements envoyés au laboratoire pour analyses. Mais ce qui paraît pour le moins bizarre c'est que, durant la campagne d'épandage des pesticides pour l'élimination du criquet pèlerin, aucun empoisonnement n'avait été signalé dans la région et encore moins ailleurs dans le pays. Toutes les dispositions ont été prises pour connaître l'origine de cette intoxication alimentaire foudroyante et pour prendre en charge ces victimes qui se plaignent de fortes diarrhées, de vomissements accompagnés de fièvre, dira un médecin du secteur sanitaire de Mechria, joint par téléphone. Ce dernier affirme que la situation est maîtrisée et que les malades gardés pour soins pourront réintégrer leurs foyers dans les prochaines heures.