Le code d'honneur interdit toute participation des archs aux élections. C'est la phase la plus décisive pour le mouvement citoyen de Kabylie. Après la publication dans le Journal Officiel, le 20 juillet dernier, du décret présidentiel recommandant la dissolution des assemblées populaires de la région, des rumeurs ont circulé ces derniers jours faisant état d'une candidature jouable des archs pour les prochaines élections partielles de kabylie. Pour l'instant, les représentants du mouvement citoyen se gardent de livrer le moindre commentaire sur cette question. Il faudra attendre les conclaves d'aujourd'hui. Les rendez-vous seront centrés sur la question liée à la dissolution des assemblées populaires et les élections partielles prévues pour la prochaine rentrée. Il s'agit a priori de discuter des modalités et dispositions devant accompagner la décision du gouvernement, sachant que des maires appartenant au parti d'Aït Ahmed tournent le dos à cette décision et refusent toujours de quitter leurs postes. Pour l'Exécutif, la décision est irréversible et la démarche va droit pour solutionner la crise de Kabylie. Pour ce qui est de la participation des délégués des archs aux prochaines consultations, il faut dire que le code d'honneur interdit toute participation des archs dans les consultations référendaires. Or, d'autres délégués, sans émettre un voeu de participation, considèrent que ce même code d'honneur conditionne la candidature des archs par la satisfaction «pleine et entière de la plate-forme d'El Kseur». Ce qui veut dire que le feu vert pourrait être donné du moment que la satisfaction de cette fameuse feuille de route est en cours. Certains représentants des wilayas de Bouira et de Boumerdès perçoivent négativement la décision du gouvernement y voyant une «injustice». Explications : après la publication du décret présidentiel dans le Journal Officiel, quelques délégués des deux wilayas précédemment citées se disent surpris par le fait que «la décision de dissolution est partielle». Faut-il préciser, en référence aux estimations de certains délégués, qu'un bon nombre des assemblées communales des wilayas de Bouira et de Boumerdès ne sont pas touchées par la décision du gouvernement. Pourtant, dit-on, plusieurs localités ont boycotté les derniers suffrages du 10 octobre dernier. Aussi, concernant les APW, la même décision concerne uniquement celles de Tizi-Ouzou et Béjaïa. A la suite de ces «incohérences», l'on s'attend à un débat houleux entre les différentes délégations qui sont appelées à approuver à l'unanimité le décret présidentiel.