La locomotive électorale à laquelle il a décidé de s'agripper pourrait lui valoir sa place sur l'échiquier politique. Le Front des forces socialistes est sur le point de finaliser les listes de ses candidats au niveau des wilayas de Tizi-Ouzou et de Béjaïa, annoncent des sources crédibles. L'attitude du parti d'Aït Ahmed intervient à la suite de la détermination du gouvernement Ouyahia à satisfaire la requête des archs. Une nouvelle donne pointe donc à l'horizon, annonçant, sans bruit, un changement de trajectoire et une participation presque confirmée aux élections partielles. Le plus vieux parti d'opposition, en passant par une phase de cafardage, puis d'hésitation, semble résigné à participer à la prochaine consultation électorale en Kabylie. C'est une mission qui n'est, décidément, pas aisée compte tenu de la nouvelle donne imposée par le dialogue gouvernement-archs qui place le mouvement citoyen en position de force dans la région. Avant de confirmer la nouvelle tendance qui circule dans la maison FFS, un délégué du mouvement citoyen a laissé entendre, jeudi lors du meeting organisé par les archs à Alger, que les responsables du parti ont recommandé la désignation, au niveau local, des listes des candidats. Un autre coup dur aussi pour le parti d'Aït Ahmed, d'autres assemblées, auparavant non concernées par le décret présidentiel, bénéficieront, selon nos sources, d'une autre décision de dissolution. Le principe d'élargir la décision de dissolution à d'autres localités de Sétif, Bouira et Boumerdès, est d'ores et déjà arrêté, en attendant un autre décret qui, vraisemblablement, ne pourra pas intervenir avant la tenue du référendum sur la réconciliation nationale, décidé par le président Bouteflika pour le 29 septembre prochain. Il faut préciser dans la foulée que parmi ces assemblées élues non concernées par le décret présidentiel du 20 juillet dernier, nombre d'entre elles sont présidées par des élus du FFS. Ces derniers qui croyaient, auparavant, être sortis indemnes de la décision de «révocation» se trouvent aujourd'hui menacés par une autre décision des autorités centrales. Pis encore, même si l'on estime que cette seconde série de dissolutions annoncées, concernant les autres localités au préalable non touchées, ne pourrait avoir lieu qu'après le rendez-vous électoral du 29 septembre, certains considèrent que la sentence est envisageable, avant la date du référendum dans le cas où des blocages entraveraient le bon déroulement des préparatifs et/ou de la tâche portant révision des listes électorales. Cela dit, le Front des forces socialistes va perdre encore d'autres assemblées à la faveur d'une seconde décision officielle. Mais, la locomotive électorale à laquelle il a décidé de s'agripper pourrait lui valoir sa place sur l'échiquier politique. Tout dépend de son poids dans la région.