L'importance de la formation dans le domaine de l'audiovisuel a été mise en relief jeudi à Oran par plusieurs artistes et spécialistes de l'image, lors d'une rencontre ouvrant les activités de la première édition du Festival du court-métrage et de la photographie. Cette séance tenue à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (Ccio) a réuni un public nombreux composé notamment de candidats en lice, d'enseignants, d'étudiants et de cadres et bénévoles de l'association socioculturelle locale «Santé Sidi El-Houari» (SDH) initiatrice du festival. Le président de «SDH», Kamel Bereksi a fait valoir à cette occasion l'intérêt de cette 1ère édition en expliquant qu'elle résulte d'un «processus de réflexion et de formation entamé en novembre 2016 avec le soutien de l'ambassade des Etats-Unis en Algérie au titre de l'Initiative pour le partenariat avec le Moyen-Orient (Mepi)». «Le Festival donne la visibilité à toutes les réalisations accomplies à la faveur de cette coopération marquée par la mise en oeuvre du programme de formation-insertion Ibda3com' dédié à l'audiovisuel, et ce, au profit de plus de 300 jeunes», a souligné M. Bereksi. «Les stages de formation organisés dans ce contexte se sont tenus à Oran et dans différentes wilayas du pays par le biais des caravanes culturelles animées par les équipes pédagogiques de l'association SDH», a-t-il indiqué. Conformément aux objectifs du programme «Ibda3com», à savoir la promotion de l'engagement civique par l'expression artistique, le festival met en lumière «la conjonction entre l'art, la citoyenneté et le développement», a-t-il soutenu. Le président d'honneur de cette 1ère édition, Mohamed Bensalah a, quant à lui, mis l'accent sur «le rôle du professionnel de l'image dans le travail de sensibilisation», plaidant à cet égard pour une formation qui soit davantage axée sur «l'utilisation intelligente des outils audiovisuels». Cet enseignant-chercheur, réalisateur et critique-cinéma a insisté, dans ce sens, sur «les efforts devant être orientés vers les enfants et les jeunes à travers l'éducation à la compréhension de l'image». Le président du jury du Festival, le comédien Hassan Kechache a, de son côté, salué l'initiative ayant donné naissance à cette 1ère édition, la qualifiant «d'importante par le seul fait qu'elle s'inscrit dans le cadre de l'activité associative». Il s'est également déclaré satisfait du potentiel de jeunes compétences dans l'audiovisuel, tout en recommandant d'oeuvrer au perfectionnement de la méthodologie de la formation en ce domaine, de sorte à promouvoir davantage la notion de citoyenneté. La scénariste Sarah Berretima qui est membre du jury a, pour sa part, adressé ses encouragements aux candidats et ses souhaits quant à la pérennisation de ce festival. Deux activités majeures sont au menu de cette édition, la première étant prévue vendredi (hier) avec le vernissage d'une exposition photographique, tandis que la deuxième verra, samedi (aujourd'hui), la projection des dix courts-métrages en compétition.