Avant de prendre la décision de quitter l'Italie pour s'exiler à Montréal, Taïder a discuté avec Blerim Dzemaili, qui vient de faire le chemin inverse en retournant à Bologne après un peu moins d'une saison complète avec le Bleu-blanc-noir. Fraîchement arrivé de Bologne, Saphir Taïder a eu droit à un premier bain médiatique lundi après-midi. L'international algérien dit avoir décidé de venir jouer avec l'Impact en raison du projet de jeu du nouvel entraîneur Rémi Garde. «J'ai beaucoup échangé avec le coach, surtout sportivement. Il a su me mettre à l'aise assez rapidement. J'ai aussi été charmé par son projet de jeu et sa façon de voir le football qui est la même que la mienne. Si je suis là aujourd'hui, c'est en grande partie grâce au coach.» Et qu'on se le tienne pour dit, Taïder ne vient pas en Amérique du Nord uniquement pour découvrir les grands espaces. «J'ai 25 ans, j'aurais pu rester en Europe. Je suis venu pour gagner des trophées.» Le sentiment était clairement réciproque puisque Garde a dit sensiblement la même chose que son nouveau protégé. «On a eu beaucoup de discussions sur la MLS tous les deux et j'ai senti une adhésion au projet et avec moi, à la manière dont je travaille.» Si Garde s'est assuré de convaincre l'Algérien, c'est qu'il voit un jeune vétéran qui est en plein essor. «Il peut jouer à différentes positions dans différents systèmes et c'est bien pour moi parce qu'on va pouvoir être flexibles. Il a de très bonnes habiletés techniques, il a joué tellement longtemps en Italie qu'il a une connaissance tactique supérieure à la moyenne et, physiquement, il va être en mesure de rivaliser dans la MLS.» Avant de prendre la décision de quitter l'Italie pour s'exiler à Montréal, Taïder a discuté avec Blerim Dzemaili, qui vient de faire le chemin inverse en retournant à Bologne après un peu moins d'une saison complète avec le Bleu-blanc-noir. «Il ne m'a dit que du bien de Montréal, il a beaucoup aimé la ville. Blerim m'a dit que la MLS était beaucoup moins tactique qu'en Italie, mais très physique. Il m'a dit que si j'étais bien physiquement, j'allais y prendre du plaisir.» Le fait français a également pesé dans la balance, puisque Taïder s'amène avec sa famille. «Je savais que ça parlait français, ça a joué dans mon choix. Je sais qu'il y a aussi une grande communauté algérienne.» Le milieu de terrain, qui aura 26 ans le mois prochain, est dans la fleur de l'âge, ce qui lui a valu des reproches quant à sa décision de s'expatrier dans un championnat qui est considéré comme de moins grande envergure. «C'est un choix réfléchi. Je pense que c'est un championnat qui est en train de grandir très vite. C'est structuré, les terrains sont de bonne qualité et le football n'a plus de frontières.» Quant aux responsabilités qu'il aura sur le terrain, rien n'est encore nettement défini. «C'est au coach de mettre son système en place, on est à sa disposition et on doit l'assimiler le plus rapidement possible pour amorcer le championnat», s'est-il contenté de dire. Rémi Garde a d'ailleurs tenu à remettre les pendules à l'heure en ce qui concerne les joueurs européens qui décident de venir jouer en MLS. «Le défi de la MLS s'en va tranquillement ailleurs pour les joueurs européens. Il y a quelques années, il était plus facile de convaincre les joueurs vieillissants. «Maintenant, vu de l'Europe, la MLS progresse rapidement et les jeunes joueurs de 25 ou 26 ans y voient une occasion de découvrir autre chose, une nouvelle ligue et un nouveau défi.» Taïder cite d'ailleurs deux exemples assez probants de joueurs qui ont décidé de quitter l'Europe bien qu'étant encore dans leurs meilleures années et qui se sont rapidement adaptés à la MLS. «Je n'avais pas de modèles, mais je peux vous citer des noms comme Blerim et [Sebastian] Giovinco qui ont réussi la transition en MLS», conclut-il.