Les usagers des transports publics de voyageurs poursuivent un peu partout leur protestation pour dénoncer la hausse du tarif des transports. Le feuilleton continue. La RN 12, reliant El Kseur à Adekar, a été fermée aux transporteurs de voyageurs, hier au niveau de deux axes routiers par les habitants de Bourbaâtache, relevant de la commune d ́ ́El Kseur, qui dénoncent l'augmentation abusive de la tarification de transport. C'est pour la deuxième journée consécutive que le même scénario est à signaler à Tamridjth, Akbou, Sid Aich et bien d'autres localités Les fermetures sont récurrentes depuis quelques jours où on n'enregistre pas moins de 10 dans la wilaya de Béjaïa depuis le début de la semaine. Lorsque les populations ne réclament pas l'amélioration des conditions de vie, elles investissent la rue pour protester contre ce qu'elles considèrent et à juste titre «des augmentations injustifiées et unilatérales des tarifs du ticket de transport public des voyageurs». Alors que l'on croyait à la fin du feuilleton des fermetures de routes et des sièges communaux, voire relevant de l'histoire ancienne, il n'en est rien. La dégradation du cadre de vie dans les villages et l'augmentation des tarifs du transport de voyageurs sont à l'origine des manifestations de rue enregistrées hier, sur le territoire de la wilaya de Béjaïa. Les usagers des transports publics de voyageurs se sont soulevés pour dénoncer la hausse du tarif des transports que les opérateurs ont décidé «unilatéralement» de revoir à la hausse, dont les tarifs des tickets sur toutes les lignes desservant les différentes villes de la wilaya. Courroucés, les habitants des différents villages de la commune ont procédé sans préavis à la fermeture de la route, bloquant de fait tous les déplacements dans les deux sens. «Nous ne comprenons pas comment on puisse programmer des augmentations alors que l'Etat ne les pas décidées», s'insurge un manifestant, qui comme beaucoup d'autres affiche sa détermination à maintenir la route fermée jusqu'à ce que les opérateurs annulent la hausse et reviennent à l'ancienne tarification. Outre l'assainissement, le manque d'eau, les routes dégradées, les villageois ne comprennent pas le peu d'enthousiasme des autorités quant à la prise en charge des insuffisances. «Nous souffrons terriblement dans notre quotidien et nos revendications, qui datent depuis des mois, ne sont pas prises en charge», résume un villageois, qui justifie ainsi le ras-le-bol généralisé conduisant à l'action du jour, comme ultime recours face au «mutisme des autorités locales», alors qu'on croyait à la fin du feuilleton des fermetures de routes et des sièges communaux. Mais c'était compter sans la détermination des citoyens, qui devant l'absence de réponses à leurs doléances, s'invitent dans la rue pour marquer leur colère et interpeller de manière musclée les autorités sur «leur vécu intenable», résumait un observateur. A trop attendre les beaux jours qui ne viennent pas, on finit par céder à la colère. Une colère qui aurait pu dans la plupart des cas être évitée si les canaux de communication n'étaient pas rompus. Pas besoin de rentrer dans les détails, la réalité des contestations ne sont de nature qu'à rappeler à tout un chacun que la gestion des affaires publiques est une affaire sérieuse pour ne pas être considérée rationnellement.