On déplore en effet 3639 morts dans plus de 25.000 accidents durant l'année écoulée. Grâce aux mesures de sécurité routière et aux procédures juridiques rigoureuses contenues dans la nouvelle législation, ainsi qu'aux campagnes de sensibilisation, le bilan des victimes des accidents de la route en Algérie a connu une baisse, quoique «légère», durant les dernières années. Cependant, on enregistre pas loin de 4000 personnes (3639) qui ont trouvé la mort et 36.287 autres blessées dans 25.038 accidents de la route durant l'année 2017, a indiqué le dernier bilan du Centre national de prévention et de sécurité routières (Cnpsr). Ainsi, par rapport à l'année 2016, le Cnpsr note une «baisse du nombre d'accidents (-13,23%), de ceux des morts (-08,84%) et des blessés (-17,54%)». Le bilan précédent de 2016 a relève 3992 morts dans 28.856 accidents de la route, précise-t-on de même source. L'analyse des données fournies par le Cnpsr, fait ressortir qu'environ 96% des accidents de la route enregistrées durant le premier semestre de l'année précédente sont dus au facteur humain, à savoir l'excès de vitesse avec un taux avoisinant 22% conjugué au manque de vigilance des conducteurs dans les cités urbaines (13,15%) et aux dépassements dangereux (6,37%). La tranche d'âge 18-29 ans constitue la tranche des conducteurs la plus impliquée dans les accidents de la circulation. Selon les statistiques fournies par le Cnpsr, les conducteurs titulaires de permis de conduire de moins de deux ans sont impliqués dans 27% des accidents survenus durant ces dernières années. La valeur des dégâts matériels dépasse annuellement les 100 milliards/DA, selon des statistiques fournies par le laboratoire de transport à l'université de Batna en 2016. Dans le cadre de la lutte contre les accidents de la circulation, le Cnpsr a initié plusieurs campagnes de sensibilisation relatives à la prévention et à la sécurité routières, en mobilisant différents moyens, notamment les supports médiatiques pour sensibiliser les automobilistes et la population piétonne sur le danger permanent qui menace la sécurité des citoyens et par là l'économie du pays. Il s'agit des coûts dispensés pour les soins, les dégâts matériels relatifs et les conséquences qui se répercutent sur le bilan du travail dans son ensemble. La principale cause de ces accidents, selon les experts, reste le défaut de maîtrise des véhicules, l'inadvertance des piétons et des conducteurs, l'excès de vitesse ou encore le non-respect de la priorité. S'y ajoute souvent l'état des véhicules d'où la pertinence des contrôles «obligatoires» des véhicules mis en place par les autorités depuis quelques années déjà. C'est évidemment le comportement des conducteurs et le manque de civisme observé tant chez le conducteur que le piéton, qui provoquent le plus d'accidents en Algérie. Les accidents de la circulation constituent une problématique sociale, et une hémorragie économique entravant le développement du pays. C'est une «guerre» sur les routes qui fait des milliers de tués et blessés par an. Rien ne semble arrêter ce fléau malgré les multiples campagnes de sensibilisation et la sévérité des amendes infligées aux contrevenants.