Plus de 3000 personnes ont trouvé la mort et 31 540 autres ont été blessées dans 21 670 accidents de la route enregistrés au niveau national durant les dix premiers mois de l'année en cours, indique un récent bilan du Centre national de prévention et de sécurité routières (CNPSR). Par rapport à la même période de l'année précédente, le CNPSR note une «baisse du nombre d'accidents de -13,81%, du nombre de morts -10,03% et du nombre de blessés de -41,18%». L'objectif de la publication de ces statistiques est de sensibiliser sur le fléau des accidents de la circulation et s'inscrit dans le cadre du service public. Les dix premiers mois de 2017 ont été marqués par un recul du nombre d'accidents de la route (-27,54%), de morts (12,63%) et de blessés (-29,91%) par rapport à la même période de 2016, a indiqué dans le même contexte le commandement de la Gendarmerie nationale dans un communiqué, dont El Watan a reçu une copie. Le bilan fait ressortir un recul du nombre d'accidents (-3494) de 12 688 en 2016 à 9194 accidents à la même période de 2017, de morts (-362) de 2867 à 2505 et de blessés (-6811) de 22 774 à 15 963. La Gendarmerie nationale explique ce recul par «les efforts consentis par ses unités à travers le territoire de compétence, aux campagnes de sensibilisation et de prévention organisées régulièrement et aux moyens modernes de surveillance des routes mis en place». D'autres facteurs ont aussi contribué à ce recul : les moyens sophistiqués utilisés pour surveiller le trafic routier, tels que les radars. En outre, les chauffards sont traqués en voitures banalisées. Les résultats sont pour le moins concluants et révèlent aussi qu'en matière d'éducation routière, il y a encore bien des efforts à accomplir. Dès que le gendarme ou le radar ne sont pas visibles, l'automobiliste renoue aussitôt avec des comportements répréhensibles. Les principaux objectifs des campagnes sont la sensibilisation du citoyen aux effets des accidents de la route, ses impacts sur les victimes, l'économie du pays (des pertes économiques avoisinant les 100 milliards de dinars) en insistant sur le comportement du conducteur sur la route pour préserver sa vie et celle des autres. Mais il s'agit aussi d'amener les autorités administratives à s'occuper de l'état des routes et entamer la réfection de celles qui souffrent de dégradations. L'état actuel du réseau national est le résultat d'un entretien déficient. La construction et la maintenance des routes exigent des moyens financiers très importants de plus en plus difficiles à trouver. La négligence des conducteurs reste la principale cause des accidents de la route (86%), suivie de l'imprudence des piétons (6,78%), de l'état des véhicules (4,58%) et de celui des routes (2,64%). Parmi les facteurs humains, l'excès de vitesse est responsable de 37,31% des accidents de la route, suivi des dépassements dangereux (11,78 %), de l'imprudence des piétons (6,78%), du non-respect de la distance de sécurité (6,33%) des manœuvres dangereuses et du non-respect de la signalisation.