Nouvelle vie. «Le parc zoologique (d'Alger) est dissous» est-il mentionné dans l'article 1er du décret 18-41 signé par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia et publié dans le dernier numéro (N°3) du Journal officiel. Connu des Algérois comme le plus grand espace de loisirs de la capitale, il a cependant perdu, depuis belle lurette, ses moments de gloire. S'étendant sur une superficie de plus de 300 hectares dont 70 ha occupés par les animaux du zoo et 70 autres ha réservés aux manèges et autres appareils de divertissements tandis que le reste est couvert par une forêt aussi dense que luxuriante. Deux hôtels (Mouflon d'or et Moncada) se trouvent également à l'intérieur de ce site. Créé en 1982, ce parc zoologique et de loisirs n'avait cessé de se dégrader depuis des années. Des tentatives de sauvetage ont eu lieu en vain. C'est ainsi qu'il a été question de confier le parc à une société sud-coréenne pour en faire un «DisneyLand» algérien. Un peu avant, en 2013, une étude de réhabilitation en «forêt récréative» a été réalisée par un bureau d'expertise algérien. Projet qui n'a pas abouti. Après avoir changé de tutelle en passant de la wilaya d'Alger au ministère de l'Agriculture, le parc zoologique a été convoité, tout récemment, par l'APW d'Alger qui a demandé son rattachement aux services de la wilaya d'Alger. Dans sa demande, l'APW d'Alger avait fait état de «vols de matériels, de détournements de pièces détachées, de l'abandon des animaux, etc.». La mauvaise gestion de cet «établissement public à caractère industriel et commercial» était connue de tous. Les familles ne s'y rendent plus comme dans les années 1980 où les attractions étaient multiples et variées. Il y avait le petit train à roues, 11 jeux pour adultes et neuf pour les enfants. La sécurité était parfaitement assurée. Cette dissolution qui vient d'intervenir était plus que souhaitable pour ce lieu de détente qui était en passe de devenir un endroit mal famé. Reste maintenant à savoir ce que va devenir ce lieu. «Les biens, droits et obligations (du parc zoologique, Ndlr), sont transférés à l'entreprise publique économique «Société d'investissement hôtelier (SIH)» précise l'article 3 du même décret de dissolution. Précisons également que les emplois sont préservés. Pour ceux qui ne connaissent pas la SIH, rappelons que c'est l'entreprise qui a réalisé l'hôtel Sheraton d'Alger et celui d'Oran. C'est elle aussi qui a réalisé et gère le Centre International des Conférences Abdelatif Rahal (CIC) d'Alger. C'est elle qui a créé et gère l'Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration d'Alger (Eshra). Ce choix de la SIH, aux réalisations grandioses, est révélateur des objectifs ambitieux des autorités pour réhabiliter ces 300 ha. Ce dont on est sûr, c'est qu'il était temps d'en finir avec un statu quo qui ne profitait qu'aux prédateurs. Renaissance à suivre!