Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, reprend son bâton de pèlerin pour aller rencontrer ses élus. Il multiplie des rencontres régionales et organiques au niveau national. Après des conclaves avec les mouhafedhs, les membres des deux chambres parlementaires et d'autres élus et cadres du parti à Alger, place aux rencontres régionales regroupant des élus de différentes wilayas, organisées à Tiaret, Oran, Ouargla, M'sila.... etc. Dans le sillage de cet activisme, une autre rencontre régionale avec les élus APC et APW de plusieurs wilayas de l'ouest du pays (Oran, Aïn Témouchent, Saïda, Sidi Bel Abbès, Tlemcen et Mostaganem), est prévue au début de cette semaine à Aïn Témouchent. Ce branle-bas n'est pas sans rappeler la rencontre convoquée par le SG du FLN avec l'Ugta et le patronat juste après la tenue de la tripartite officielle présidée par Ahmed Ouyahia. Il s'en est suivie une conférence-débat pour évaluer la politique économique. A quelques encablures de la fameuse session du comité central, reportée au 19 mars prochain, le patron du FLN, se présente, désormais, comme la sentinelle. Pour nombre d'observateurs, à travers son activisme, durant cette période pré-électorale, le secrétaire général du FLN, tente d' occuper la scène politique. Fort de sa position dominante dans les assemblées locales, il tente de faire des démonstrations de force, en cette année charnière. Le FLN n'a jamais digéré la décision de nomination d'un Premier ministre sorti des rangs du RND. Cette rivalité est si visible que certains politiques appellent le FLN et le RND à mettre fin à la guerre qui les oppose pour éviter le statu quo. L'actuel membre du Conseil de la nation, qui a les yeux rivés sur l'échéance de 2019, avait annoncé, en marge de la conférence-débat autour de bons points accordés à l'économie nationale par les institutions financières internationales à l'image de la Banque mondiale dans le sillage du raffermissement des prix du baril, «il était temps de dresser le bilan du 4ème mandat». Tout récemment, lors de sa rencontre regroupant les présidents d'APW et les présidents d'APC, le secrétaire général du parti, Ould Abbès a annoncé la création d'une commission d'évaluation des réalisations du président depuis son élection en 1999. Cela intervient à un peu plus d'une année de l'élection présidentielle. Pendant la campagne électorale pour les élections locales, Ould Abbès n'avait pas cessé de souligner que les élections locales détermineront le scrutin majeur de 2019. Dans sa sortie précédente, l'ex-ministre de la Santé dira: «Concernant 2019, le FLN aura son propre candidat, issu de ses rangs, réitérant qu'il ne laissera personne, utiliser le parti pour accéder à l'investiture suprême sur le dos du FLN.» Après ces propos, il avait interdit aux candidats du parti de parler de l'élection présidentielle de 2019, à l'occasion de la campagne électorale pour les élections locales. Il avait ordonné aux présidents des assemblées locales de rester à l'écoute des citoyens. Dans cette instruction, «N° 1», adressée à tous les présidents des Assemblées populaires communales issues de son parti, plus de 655 au total sur les 1541 existantes, Ould-Abbès leur a recommandé «d'ouvrir, dans les plus brefs délais, des bureaux d'accueil pour recevoir les citoyens et prendre en charge leurs doléances et leurs préoccupations». Le patron du vieux parti s'est forcé de prouver que «rien ne se fera sans le FLN, un parti-Etat, présidé par le président de la République», répète-t-il sans cesse. Bien qu'il ne dirige pas le gouvernement, le FLN est partie prenante de la coalition présidentielle.