Bataille à distance sur les candidatures entre le vieux parti et le RND La concurrence farouche entre ces deux partis dominera la scène électorale des prochains jours. A quelques jours de la convocation du corps électoral par le président de la République, qui devrait intervenir dans les trois mois qui précèdent les élections, les partis politiques engagent une course contre la montre. Le délai imparti pour la collecte des candidatures au niveau des kasmas a expiré avant-hier au FLN. Idem pour le RND. La concurrence farouche entre ces deux partis dominera la scène électorale. Etant donné la configuration politique actuelle, le scrutin pour les législatives d'avril 2017, aboutira, d'après de nombreux observateurs au même type de représentation nationale de 2012. D'autre part, il n'est pas exclu que ce scrutin soit couronné par une assemblée avec une majorité confortable beaucoup plus prononcée en faveur du duo classique FLN-RND.En tout état de cause, la ruée vers la candidature est déjà lancée. La fébrilité est telle que presque la totalité des députés, particulièrement ceux des deux partis sus-indiqués, a déserté l' APN, pour se rendre dans leur wilayas respectives, une fois n'est pas coutume, pour se représenter dans les futures listes électorales de leurs formations.Le FLN qui domine toutes les assemblées élues nationales et locales, l' APN, le Sénat, les APC et les APW, mais également le gouvernement, s'apprête à ratisser large lors des prochaines législatives, en arrivant en tête «avec une majorité qui sied à son rang de première force politique, présidée par le chef de l'Etat, et sa large implantation sur le territoire national», dixit Ould Abbès. Le FLN a recueilli «des centaines de candidatures au niveau des kasmas de chaque wilaya», selon le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès. «Les mouhafedhs et les membres du bureau politique qui supervisent cette opération disposent encore de quelques jours, soit jusqu'au 6 février prochain, pour collecter puis faire remonter ces dossiers au siège de la direction nationale à Alger», avait-t-il expliqué. La confirmation des candidatures aura lieu entre les 7 et 27 février. Djamel Ould Abbès a déjà affiché ses ambitions: «Notre candidat à la présidentielle de 2019 est connu, nous devons former lors de ces législatives une majorité absolue et confortable, ce résultat est à notre portée», a-t-il déclaré encore récemment. Il n' a jamais cessé d'établir un lien entre les prochaines élections législatives et la présidentielle prévue dans deux années, en considérant les premières comme une échéance charnière qui déterminera la deuxième. A titre de rappel, le patron du FLN, Djamel Ould Abbès, présidera à la fois, la commission électorale d' Alger et la Commission nationale de préparation des élections législatives. De même qu'il se chargera de l'examen et de l'étude au cas par cas des recours. Le rival du FLN, le RND quant à lui, a complètement décentralisé l'opération de confection des listes de candidatures en la confiant aux coordinateurs de wilayas. Après la réussite de son cinquième congrès, le RND ambitionne de concurrencer son allié stratégique lors des législatives. Par ailleurs, le décret présidentiel portant convocation du corps électoral, fixera également la date et la clôture de l'opération de révision à titre exceptionnel des listes électorales sous le contrôle des magistrats. L'accès des petits partis aux sièges sera presque impossible. L'heure est à la collecte des signatures, sachant que chaque liste électorale présentée par un parti qui participe pour la première fois ou ne remplissant pas les conditions de parrainage par un parti ayant obtenu 4% des suffrages exprimés lors de la précédente élection ou ayant au moins 10 élus dans la circonscription électorale concernée, doit être appuyée par au moins, 250 signatures d'électeurs de cette circonscription pour chaque siège à pourvoir et par 200 signatures à l'étranger. A défaut de textes d'application des dispositions du Code électoral, certains partis islamistes scrutent d'éventuelles facilités qui leur seront accordées par le département de l'intérieur.