A Béjaïa, ils sont 5542 à être exclus du lycée, soit 35% des inscrits à l'examen du Baccalauréat. «Nous allons installer des sections de formation dans chaque commune et nous allons encourager les métiers de bâtiment», a déclaré hier M.El Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle lors de son déplacement dans la wilaya de Béjaïa. Cette visite, dira-t-il à l'ouverture de la séance de travail au siège de l'APW, entre dans le cadre d'une série de rencontres estivales pour préparer la rentrée prochaine. «L'échec n'est pas la fin du monde!», lance-t-il à l'adresse des quelques élèves et parents venus assister à cette séance de travail. «Nous allons prendre en charge tous ceux qui n'ont pas eu la chance de décrocher le Bac», rassure le ministre de la Formation professionnelle. «Je suis là pour faire des propositions pour qu'aucun recalé au Bac ne se retrouve dans la rue», précise-t-il avant de rappeler l'arrêté interministériel entre la formation professionnelle et l'éducation avec comme orientation d'examiner cas par cas les élèves exclus. Pour le ministre, la résorption du nombre de recalés se fera à travers la «création de classes spéciales et la formation professionnelle». Il instruira les responsables locaux à envoyer dans ce sens des convocations à tous les recalés. A Béjaïa, ils sont 5542 à être exclus du lycée, soit 35% des inscrits à l'examen du Baccalauréat. Ce nombre important de recalés sera pris en charge par le secteur de la formation. C'est du moins l'engagement fait par le ministre de la Formation professionnelle qui s'est montré pour le moins rassurant. «Nous allons lancer des sections dans chaque commune», fait-il savoir en souhaitant que «les APC jouent le jeu en mettant des locaux à disposition». Si tel est le cas, «les métiers du bâtiment seront favorisés pour combler le déficit en la matière». Quant à l'encadrement, M.El Hadi Khaldi parlera du recrutement des enseignants dans le cadre de la formule CPE. «Il faut que le système éducatif serve l'industrie nationale», souligne le ministre, qui donne le taux d'investissement dans son secteur, s'élevant à 58,5 milliards de DA auxquels s'ajoute l'apport de l'éducation évalué à 420 milliards de DA. L'Etat a donc mis l'argent et les moyens. «La balle est dans le camp des élèves et de leurs parents», devait-il conclure. A noter que M.Khaldi a eu à rencontrer la veille les militants et cadres de la mouhafadha FLN de Béjaïa. «Les partielles de Kabylie sont un véritable baromètre pour nous», avait-il déclaré sans préciser la date de leur tenue, se contentant de dire que cela se fera après le référendum sur l'amnistie générale. M.Khaldi, qui se prononçait en tant que militant, a évalué positivement la situation du parti FLN à Béjaïa.