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Tayeb Mokadem "recadre" Abdallah Djaballah
LE DEPUTE RND REPOND AU PRESIDENT DU FJD SUR LA QUESTION DE YENNAYER
Publié dans L'Expression le 04 - 02 - 2018


Tayeb Mokadem--Abdallah Djaballah
Ce chapitre qui vient d'être élucidé par le député du RND n'est pas un secret de Polichinelle. Toute la mouvance islamiste et toutes ses variantes développent une approche minorant l'héritage et le patrimoine national, ses soubassements identitaires et références historiques.
L'interview du président du Front de la justice et de développement (FJD) qui a été publiée par L'Expression, dans l'édition du jeudi 1er février 2018, vient de susciter une réaction de la part du député du Rassemblement national démocratique (RND) de la wilaya de Tizi Ouzou, Tayeb Mokadem.
Le député RND de Tizi Ouzou est en droit d'avoir une vision politique qui va dans le sens d'une approche historique qui ne soit ni dévoyée ni étriquée par une espèce d'inepties et c'est le moins que l'on puisse dire, relevant de la méconnaissance de l'histoire millénaire et ancestrale de l'Algérien en particulier et de l'Afrique du Nord en général.
Dans ce sens, le député Tayeb Mokadem a rétorqué sur les énoncés utilisés par le président du FJD, Abdallah Djaballah, indiquant que «vous avez accordé une interview à Djaballah et nous y avons relevé sur l'ensemble des aspects évoqués, particulièrement les aspects politiques, un désordre total et un cafouillage dans ses idées. Il s'en est allé tantôt à gauche, tantôt à droite comme le ferait le balancier d'une horloge ne sachant où et quand dénouer ses flagrantes contradictions», a noté le député Tayeb Mokadem.
Tantôt à gauche, tantôt à droite
Le représentant du RND à l'Assemblée populaire nationale (APN), s'est attardé sur la réponse du président de FJD qui était en rapport avec la question identitaire et surtout la journée de Yennayer qui a été décrétée par le président de la République comme fête nationale chômée et payée.
Ce volet qui a été qualifié par Abdallah Djaballah comme «une pratique de la Jahiliya» dans l'interview en question. Par rapport à la fête de Yennayer, le député RND, Tayeb Mokadem répond de façon on ne peut plus claire en indiquant que «profitant de la question relative à Yennayer est une pratique de la Jahiliya» Djaballah s'est laissé aller à des diatribes pour le moins bien connues de lui.
Il considère, tout éberlué, que la reconnaissance de la langue amazighe n'est possible et viable que si elle s'arabise dans le fond et dans la forme. C'est-à-dire dans son système de transcription et dans sa pensée», a attesté Tayeb Mokadem, député du RND de la wilaya de Tizi-Ouzou.
Ce chapitre qui vient d'être élucidé par le député du RND n'est pas un secret de Polichinelle. Toute la mouvance islamiste et toutes ses variantes développent une approche minorant l'héritage et le patrimoine national, ses soubassements identitaires et références historiques.
Le président du FJD, Abdallah Djaballah est connu pour sa conception rigoriste et dogmatique qui affiche un dédain, voire une certaine désinvolture à l'égard du référentiel identitaire qui constitue la matrice et le «noumène» de la nation algérienne ancrée dans son ancestralité et son historicité millénaire.
La mouvance islamiste dans son ensemble, et le salafisme qui est incarné par Djaballah ont tout le temps adopté une approche totalitaire et nihiliste, somme toute ténébreuse du processus de l'histoire de l'humanité.
La réaction du député RND, Tayeb Mokadem est dans une logique qui vise à redonner à l'histoire de l'humanité en général et de l'histoire de l'Algérie en particulier. Il répond à Djaballah par rapport à ses déclarations sur la définition de l'unité nationale et les composantes qui constituent la mosaïque de la personnalité nationale en soulignant: «D'autre part on ne peut pas se faire passer pour le chantre de la définition de l'unité nationale comme il le prétend et la diviser immédiatement en deux. En effet, Djaballah déclare que le peuple algérien est composé de deux entités distinctes: les Arabes d'un côté et les Amazighs de l'autre. En des termes à peine voilés, il fait s'opposer alors que tout le peuple d'Afrique du Nord est amazigh. «Ce n'est pas ici une contradiction supplémentaire mais une 'troncation'' idéologique de l'histoire de notre pays», a asséné le député du RND.
Il est évident que Abdallah Djaballah réduit la portée d'une civilisation, comme c'est le cas pour toute la mouvance islamiste uniquement à la sphère appartenant à l'héritage et la contribution islamiques, même si cela est avéré sur le plan objectif et historique dans une période donnée de l'histoire de l'humanité.
Mais le fondamentalisme et les relents de l'intégrisme tels qu'ils ont été nourris par les dépositaires de la théocratie et le rigorisme islamiste ont toujours fait dans le déni et l'exclusion des autres apports émanant des autres abreuvoirs civilisationnels de l'humanité et celui de la culture berbère qui a existé avant l'avènement de l'islam en Afrique du Nord.
De ce point de vue, la réponse du député RND aux dires de Abdallah Djaballah à ce propos font en sorte que l'histoire n'est pas unilatérale ni monolithique et a horreur de vide.
Il abonde dans ses réactions à l'égard des déclarations de Djaballah en précisant que «Pour lui, qui a perdu volontairement tous les repères historiques, tout ce qui est antérieur à la survenance de l'islam n'est qu'obscurité en parlant de la Jahiliya.
Il n'a accordé aucun respect aux éminents hommes qui ont fait avancer les sciences à l'exemple des analystes émérites Pythagore et Thalès pour ne citer que ceux-là, qui ont mis au point des siècles avant Jésus-Christ des théorèmes de mathématiques qui permettent aujourd'hui à la machine du monde de tourner.
On peut également citer le roi amazigh Juba 2 qui a inventé l'architrave en architecture vers la fin du deuxième siècle etc.», a expliqué Tayeb Mokadem, député du RND.
Les hommes éminents qui ont fait avancer les sciences
La démarche de l'islam politique est une espèce de clôture dogmatique évinçant de son giron toutes les valeurs et l'héritage universel façonnés par l'humanité comme une forme d'accumulation qui s'est faite dans la douleur.
La réaction de Tayeb Mokadem se veut comme un rappel à Djaballah quant aux vérités basiques relevant de l'abécédaire de l'histoire de l'humanité. Il a conclu en rappelant que «A court d'arguments réfléchis et réalistes, Djaballah s'est adonné avec un malin plaisir à refaire le monde selon sa conception, une conception d'un autre âge. Son refus de reconnaître Yennayer n'est rien d'autre que l'expression d'une haine caractérisée qu'il a de tout ce qui se rapporte au fait amazigh», a tonné le député RND, Tayeb Mokadem.


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