Le nouveau raté du Real Madrid, cette fois sur la pelouse de Levante (2-2), a mené la presse espagnole à s'en prendre ouvertement à Zinedine Zidane, dont le management et les décisions sont désormais remises en question sans retenue aucune. Real Madrid-PSG, J-10! C'est précisément dans dix jours que le champion d'Espagne en titre doit accueillir le patron de la Ligue 1 en huitième de finale aller de la Ligue des champions, et c'est peu dire qu'en Espagne on ne donne en l'état pas très cher de la peau des Merengues. Les résultats enregistrés depuis l'entame de l'exercice en cours sont bien en-deçà des attentes, et l'irrégularité chronique de Karim Benzema et des siens laisse les socios dans l'incertitude. En janvier, la Maison blanche a par exemple été capable d'en passer sept à La Corogne (7-1), ou de ne faire qu'une bouchée du FC Valence (1-4) à Mestalla, mais aussi de chuter à domicile contre Leganés (1-2). Et voilà que samedi soir, c'est Levante qui a arraché le nul (2-2) contre la troupe de Zinedine Zidane. Et cette fois, le technicien français n'échappe pas à la critique, bien au contraire. De l'autre côté des Pyrénées, on reproche à l'ancien numéro 5 du Real d'avoir sorti Cristiano Ronaldo en fin de partie, alors que le score était encore de 2-1. Le successeur de Rafael Benitez a justifié ce changement dans le but de préserver la star portugaise au regard des échéances à venir, et est aujourd'hui ciblé par les critiques pour les mêmes raisons qu'il avait été loué la saison passée. L'ancien international tricolore n'avait pas hésité à réduire le temps de jeu du boulimique CR7 en 2016-2017, afin de lui permettre de terminer la saison en trombe sur le plan physique. Mais la toute-puissance de ZZ est à conjuguer au passé... Dans son édition de dimanche, Marca évoque «un naufrage» pour une équipe «sans idée, sans agressivité et qui n'a pas su conserver deux avantages au score». De leur côté, les journalistes d'AS réclament eux «du changement», visant là presque directement Zinedine Zidane, car les joueurs ne peuvent évidemment pas être poussés vers la sortie en cours de saison. Fragilisé ces derniers mois pour une certaine frilosité à recruter et pour sa propension à vouer une confiance absolue en un Karim Benzema décevant, le champion du monde 98 sait sa place en grand danger. Il était persuadé de pouvoir la conserver au moins jusqu'à la double confrontation face au PSG en C1, mais un revers samedi prochain à domicile contre la Real Sociedad en Liga pourrait aussi pousser Florentino Pérez à jouer la carte de l'électrochoc.