La Ligue italienne de football a annoncé hier l'attribution des droits télévisés nationaux de la Série A de 2018 à 2021 à MediaPro, qui a mis 1,05 milliard d'euros par an sur la table, au grand dam des partenaires traditionnels Sky et Mediaset. «L'offre déposée, qui est de 1 050 001 000 euros, est supérieure au prix minimum requis dans l'appel d'offres», a annoncé la Ligue dans un communiqué, précisant qu'elle avait informé l'autorité garante de la concurrence de son intention d'attribuer les droits au diffuseur espagnol. Fin janvier, la Ligue avait refusé les offres présentées par Sky et Mediaset, dont le total plafonnait à 830 millions d'euros. Les deux groupes se partagent actuellement les droits télé domestiques de la Série A, qui se sont élevés à 945 millions d'euros par an sur la période 2015-2018. La Ligue italienne souhaitait obtenir un prix minimum d'un milliard et 50 millions d'euros, et MediaPro a offert juste 1 000 euros de plus. Les droits TV internationaux de la Série A ont déjà été attribués en octobre à l'agence IMG et à la télévision publique italienne RAI pour un total de 371 millions d'euros par an pour la période 2018-2021, soit le double de la période précédente. Selon un conseiller de la Ligue, l'offre de MediaPro, qui gère déjà les droits du championnat d'Espagne, pourrait être liée à un projet d'une chaîne de télévision, en partenariat avec la Ligue. Dans l'immédiat, elle permet surtout à la Série A de sauver la face et de tenir son rang par rapport aux autres grands championnats européens: 1 160 milliards en Allemagne, 1 milliard en Espagne, 726 millions en France... loin derrière l'Angleterre et ses 1 950 milliards. Sky a cependant vivement réagi par le biais d'un communiqué de ses avocats, estimant que l'offre de MediaPro était «inadmissible» et exigeant l'interruption des tractations avec le groupe espagnol.