La région du Nord est la plus exposée à cette hécatombe. Les services de la Gendarmerie nationale ont relevé au cours de la semaine du 27 juillet au 2 août, 77 décès et 972 blessés dans 543 accidents de la circulation. Comparé à celui de la précédente semaine, le nombre des morts a augmenté de 4 alors que le nombre des blessés a régressé de 46 ainsi que le nombre d'accidents, lequel a été réduit de 12. Selon les mêmes services, la région du Nord, où le trafic routier est le plus condensé, est la plus exposée à cette hécatombe. Les wilayas qui se classent en tête de liste sont celles du centre notamment Alger avec 35 accidents, suivi de la wilaya de Boumerdès avec 19 puis Blida avec 17. Les accidents de la circulation sont également très fréquents au nord-ouest du pays notamment dans les wilayas d'Oran et de Mostaganem puisqu'on y compte 32 suivies de Tlemcen (22 accidents) puis vient la wilaya de Mascara avec 17 accidents. Le Nord malheureusement n'échappe pas à ce phénomène du moment que les services de la gendarmerie ont relevé 33 accidents à Sétif, 24 à Béjaïa et 14 dans la wilaya de Skikda. Les régions les moins touchées par les accidents de la circulation sont celles du Sud. Toutefois, les services concernés ont enregistré 11 accidents de la circulation à El Oued. Plusieurs facteurs sont à l'origine de ces accidents, notamment l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, la perte du contrôle, le non-respect de la distance de sécurité, le non-respect de la priorité ainsi que l'inattention des passants. Les défaillances mécaniques des véhicules sont notamment citées parmi les causes. Il semble que les appels et les ultimatums des autorités, lancés depuis des mois pour le contrôle des véhicules de plus de 20 ans, n'ont pas eu l'écho escompté ou du moins n'ont pas encore porté leurs fruits. Il reste à le vérifier les prochaines semaines. En somme, le facteur humain est la première cause de ces accidents. Les axes routiers où la fréquence de ces accidents est la plus importante sont les RN n°4, 11, 7, 44, 5, 1 ainsi que la route nationale n°9. Il semble que pendant la période estivale le nombre d'accidents de la circulation augmente considérablement par rapport au reste de l'année. Faut-il en déduire que les gens sont moins conscients en cette période ou s'adonnent-ils davantage à leurs loisirs et leurs plaisirs (vu le nombre impressionnant des cas de conduite en état d'ébriété) au détriment de leur sécurité leur vie et celle d'autrui ? Est-ce que le nouveau code de la route est respecté? Pour pouvoir comprendre et répondre à toutes ces questions, il faut peut-être procéder à des études de comportement en cette période et arriver éventuellement à trouver le «remède» pour faire cesser ce «massacre». *