Les deux compagnies développeront des projets pétroliers dans l'offshore norvégien et dans d'autres régions à l'étranger. La Société nationale des hydrocarbures Sonatrach et la compagnie pétrolière norvégienne Statoil ont signé jeudi à Alger un mémorandum d'entente. Ce dernier, dit «mémorandum of understanding», couvrira les domaines de coopération que les deux groupes comptent réaliser conjointement. Les deux compagnies envisagent l'étude de réalisation en Algérie d'un projet intégré de GNL (gaz naturel liquéfié) depuis l'exploration et le développement jusqu'à la commercialisation du gaz pour le marché nord-américain. La coopération sera, par ailleurs, élargie en touchant d'autres domaines entre autres le développement de projets pétroliers dans l'offshore norvégien et dans d'autres régions à l'étranger. La recherche et le développement, le forage et le HSE (santé, sécurité et environnement) figurent notamment dans l'accord signé entre les deux parties. Avec cet accord, Statoil renforce de plus en plus sa position dans le marché pétrolier algérien. Notons que cette grande firme a déjà marqué son entrée dans le domaine minier algérien par l'acquisition de 50% des parts de British Petroleum (BP) dans le gisement gazier d'In Salah et de 49% dans le projet gazier d'In Amenas. Elle a aussi remporté un bloc d'exploration dans le bassin de Gourara lors de l'ouverture publique des plis pour le cinquième avis d'appel d'offres. Pour Statoil, l'Algérie constitue une destination importante dans sa stratégie à l'international. Avec Gazprom, la compagnie russe, et Sonatrach, Statoil est un fournisseur majeur de gaz à l'Europe. Par ailleurs, face à l'envolée des prix du pétrole et le rôle prépondérant que jouent désormais les groupes pétroliers dans le monde, Sonatrach oriente de plus en plus sa production hors des frontières de l'Algérie en concluant des conventions avec différentes compagnies étrangères. Outre le mémorandum signé avec Statoil, le groupe a entre autres signé un accord gazier avec British Petroleum (BP) pour l'exportation du gaz vers le Royaume-Uni, et a conclu un gros contrat avec le groupement espagnol de Repsol-Gas Natural, pour l'exploration et l'exploitation des gisements de Gassi Touil. A en croire les chiffres donnés par le groupe, Sonatrach a signé plus de 60 conventions de joint-venture avec des compagnies étrangères d'hydrocarbures dans ses activités en amont et ce, depuis 1986, et quelque 10 milliards de tonnes furent ajoutées aux réserves de Sonatrach depuis cette date. Près de 10 contrats en exploration avec des partenaires importants ont été signés et quelque 25 millions de tonnes furent produites. Les perspectives de croissance des revenus du pays et des associés de Sonatrach s'annoncent prometteuses à travers un développement plus accru des ressources hydrocarbures, d'où un intérêt pour le domaine minier national aujourd'hui beaucoup plus élargi. Les opportunités d'investissement dans le secteur des hydrocarbures sont de plus en plus encourageantes grâce aux réformes établies ainsi que les efforts de Sonatrach pour s'adapter à la globalisation des marchés.