Le trafic de drogue, de tabac à chiquer et de médicaments contrefaits est une réalité que viennent de mettre à nu les services de la gendarmerie et de police de Béjaïa. Des réseaux qui mettent sérieusement en danger la vie des consommateurs. Dans un communiqué rendu public hier par le groupement de la gendarmerie de Béjaïa, il est fait état de la mise hors d'état de nuire d'une bande de trafiquants de médicaments importés à travers le réseau de la contrebande. «Des médicaments destinés pour les avortements sont écoulés dans les milieux de la prostitution», précise-t-on dans le même communiqué. Agés de 36 et 63 ans, les deux prévenus travaillaient pour le compte d'un réseau criminel spécialisé dans le commerce des médicaments sur le territoire de la wilaya de Béjaïa. Déclenchée suite à des informations faisant état de ce commerce, l'enquête va vite déboucher sur l'interpellation de deux individus. La perquisition de leurs domiciles permettra la découverte de 80 comprimés, dont l'unité est cédée sur le marché au prix de 30.000 DA, soit l'équivalent d'une valeur de 65.000.000 DA, quatre ordonnances vierges et cachetées. Les deux prévenus ont été placés sous mandat de dépôt et ont été présentés devant le procureur de la République. Les mêmes services ont saisi 113 kg de tabac à chiquer lors d'une fouille routinière au carrefour de Talla Khalled sur la Route nationale 09. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Melbou contrôlaient un véhicule touristique, appartenant à A.K, qui s'apprêtait à écouler la «marchandise» sur les marchés locaux. A El Kseur, ces deux dealers qui feront les frais d'une descente policière minutieusement préparée suite aux informations faisant état d'individus qui écoulaient de la drogue devant un établissement scolaire de la ville. Deux individus âgés entre 22 et 29 ans, B. R et S.A seront arrêtés en flagrant délit de vente de psychotropes devant le lycée Berchiche. L'un d'eux était en possession de six barrettes de kif traité de différentes tailles prêtes à l'accouplement, soit 66 grammes et une bouteille contenant un produit «Clona» et 20 comprimés «BiogaliniC Prarkidyl». Il en est de même pour la somme d'argent évaluée à 11.300 DA, provenant de la vente de la drogue. Tandis que l'autre avait sur lui un joint à moitié consommé. Lors d'un procès en référé, ils écoperont respectivement de la peine d'emprisonnement de 8 ans ferme assortie d'une amende d'un million de dinars et de 50.000 DA. A.S.