«Nous visons à réduire le coût du fret maritime» Le coût élevé du fret constitue un lourd fardeau pour les opérateurs économiques et risque de mettre en péril la pérennité de leurs activités. De nombreux opérateurs économiques nationaux versés dans l'export continuent de se plaindre du coût du fret maritime considérant par là qu'il freine leurs activités. Et quand bien même le phénomène n'est pas nouveau puisqu'il a commencé à se manifester sur le terrain depuis les années 1990, jusqu'à présent aucune revue à la baisse n'a été enregistrée. Pis encore, le coût n'a cessé de grimper. Devant cet état des lieux, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zalene, a indiqué hier à l'occasion de l'organisation du 5ème Salon international des transports, de la logistique et de la mobilité, qui s'est ouvert hier et pour deux jours au Palais des expositions de la Safex des Pins maritimes, que son département se penche sérieusement sur cette problématique. «Nous visons à réduire le coût du fret maritime par rapport au prix de revient à la production, qui tourne actuellement autour des 35% à 15% d'ici l'horizon 2020.» a informé le ministre lors de son discours d'ouverture du salon. Ce qui revient à dire que ce n'est pas demain la veille que le coût du fret va baisser au point où les opérateurs économiques le considèreront presque acceptable. Mais combien seront-ils d'ici là à tolérer une telle charge financière? En effet, ce coût élevé du fret constitue un lourd fardeau pour les opérateurs économiques. Pis encore, cela pourrait s'apparenter à une épée de Damoclès pendant au-dessus de leur tête «au point de mettre en péril la pérennité de nos entreprises» déplorent-ils. Un scénario à éviter en ces temps où les pouvoirs publics visent à booster les exportations hors hydrocarbures. Comment faire pour changer la donne? Selon des patrons d'entreprises portuaires participant à ce salon que l'Expression a pu interpeller sur la question, ils convergent tous vers la même approche «renforcer au plus vite l'armement national c'est-à-dire le pavillon national par l'acquisition de nombreux navires marchands». Ce qui n'est pas une mince affaire dans le sens où cela va nécessiter un financement important. Il faut souligner aussi que cette problématique du fret maritime engendre une saignée de devises de plus en plus importante du fait que le marché national du transport maritime profite à grande échelle aux armateurs étrangers. C'est une conséquence logique à partir du moment où l'armement n'a eu de cesse de perdre des parts de marché. En effet, mis à part le transport des hydrocarbures assuré par l'Hyproc (filiale de Sonatrach), la part de marché que détient l'armement national s'est fortement réduite. Une tendance qu'il faudra changer si l'on veut que la saignée freine ou tout au moins diminue. Pour revenir au salon dont l'édition de cette année se tient sous le thème «Algéria Infrastructure», il accueille les Pays-Bas en tant qu'invité d'honneur et 100 exposants dont une vingtaine d'étrangers (Chine, France, et Suisse...). Selon les organisateurs de ce salon, Algéria infrastructure accueille une offre riche, diversifiée, présentant une large palette de technologies adaptées aux investissements en Algérie laquelle faite par des fournisseurs et distributeurs d'équipements et prestataires de services dans les différents domaines du transport et des infrastructures. Ce que d'ailleurs nous avons pu constater de visu lors de notre passage sur les stands. Sur l'espace de Ratp El Djazaïr son responsable nous a appris à propos des nouvelles du métro d'Alger (Aïn Naadja et place des Martyrs), que tout est fin prêt pour leur lancement sans pour autant avancer une date d'ouverture. La décision revient selon notre interlocuteur, à l'Entreprise du métro d'Alger (EMA). Sur le stand de l'EMA aucune date n'a été avancée. On apprendra seulement que l'ouverture des nouvelles lignes est imminente. Par contre, concernant la mise en exploitation du nouveau train (Corradia), son entrée en service, selon le responsable de la communication auprès de la Sntf, a été fixée pour le 4 mars prochain pour se rendre à Oran à partir de la gare de l'Agha. «La Sntf va organiser un voyage inaugural sur le même itinéraire», nous a fait savoir enfin cette même source.