La collecte et le tri des ordures ménagères représentent un secteur à moindre risque économique. Le projet de transformation des déchets de la wilaya d'Oran risque de ne pas se concrétiser de sitôt. Pour cause, il est tributaire d'un important foncier dont l'assiette, devant abriter les équipements, est estimée à plus de 1 000 hectares. L'implantation dudit centre a, en premier lieu, été décidée dans la localité de Mers El Hadjadj, commune située à l'entrée est de la wilaya d'Oran en venant de Mostaganem. Il s'est avéré par la suite que le centre de transformation est distant de plusieurs kilomètres des centres d'enfouissements techniques de Hassi Bounif, municipalité rattachée à la daïra de Bir El Djir, d'où la nécessité de la mobilisation de gros moyens logistiques comme des camions spécialisés. Ce sont ces deux facteurs qui laissent le projet à la traîne, avant qu'une commission composée des cadres de l'habitat et ceux de l'environnement, ne se mettent à la recherche du meilleur site, devant servir de centre abritant ledit projet. Il n'est un secret pour personne, Oran croule sous ses déchets dans toutes leurs formes, d'où l'implication du secteur du tourisme dans les solutions, quant à une meilleure prise en charge d'une telle problématique. C'est ainsi que l'on vient de lancer une première expérience de tri sélectif des déchets. Une telle initiative est le fruit de mesures prises par plus de 20 établissements hôteliers classés de trois à cinq étoiles. Cette expérience, première dans son genre, rentre dans le cadre du tourisme durable», a-t-on appris auprès de la direction du tourisme expliquant qu'«elle (l'initiative) touchera ensuite tous les établissements hôteliers, les complexes touristiques et les restaurants classés». Ledit projet fait suite à l'accord signé entre la direction du tourisme et l'artisanat et l'Entreprise de gestion des centres d'enfouissement technique (Epic CET), a indiqué Karim Benamar. Ce programme, supervisé par des entreprises spécialisées dans ce créneau en collaboration avec le CET et la direction de l'environnement, permettra l'appui des opportunités d'investissement proposées par les dispositifs de soutien à l'emploi. Pour sa part, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati, a, à partir de M'sila, invité le secteur privé à investir dans la collecte et le tri des ordures pour protéger l'environnement et engager le développement durable. Elle a indiqué que le Centre d'enfouissement technique jouit de l'autonomie et de toutes les prérogatives pour conclure des partenariats avec le secteur privé dans le domaine de la collecte et du tri des ordures ménagères. Pour les investissements, la collecte et le tri des ordures ménagères représentent un secteur à moindre risque économique, pérenne et rentable qui n'exige pas de gros moyens, a-t-elle assuré, estimant que «le secteur privé peut ainsi contribuer à élever le taux de collecte actuellement estimé à 50%. Selon son responsable, le CET de M'sila reçoit quotidiennement plus de 160 tonnes d'ordures ménagères». Le retard dans le lancement des CET de Berhoum et Magra a conduit à leur gel, a encore souligné la ministre qui a estimé que «80% des projets du secteur ont été exécutés dans la wilaya de M'sila». Comme elle a en outre insisté sur la nécessité de «changer le mode de gestion du secteur, notamment l'activité de collecte et de mettre en place une base de données qui tienne compte des tarifs de vente réels des produits de récupération».