Baisse des importations Le déficit de la balance commerciale a atteint 410 millions de dollars contre un déficit de 1,08 milliard de dollars en janvier 2017, correspondant à un recul du déficit de 62,2%. En janvier 2018 aucune opération d'importation n'a été effectuée sur comptes devises propres des importateurs. Est-ce à dire que la décision du gouvernement d'interdire l'importation de 851 produits, mesure qui est entrée en vigueur le 1er janvier dernier, est la raison de ce constat? Cela en a tout l'air si l'on se réfère aux comptes en devises propres utilisés pour des importations, durant l'année 2017, qui se sont élevé à six millions usd. Donc il y a tout lieu de croire que ce constat va encore perdurer, dans la mesure où l'Exécutif est décidé non seulement à maintenir sa décision, mais aussi de revoir à la hausse la liste des produits interdits d'importation, poussant de la sorte certains opérateurs habitués à réaliser des opérations d'achat à l'externe sur fonds propres et de surcroît concernés par la mesure d'interdiction, à opter pour d'autres choix de produits à importer. Autre constat relevé en ce même mois de janvier 2018 et en rapport avec la balance commerciale du pays: les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 89% contre 73% à la même période de l`année précédente. Autrement dit, le déficit de la balance commerciale a accusé un recul durant cette période de référence. Pour le détail de ce recul, le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes algériennes(Cnis) rapporte que le déficit a atteint 410 millions de dollars en janvier 2018, contre un déficit de 1,08 milliard de dollars en janvier 2017, soit une baisse de 674 millions de dollars correspondant à un recul du déficit de 62,2%. Le Cnis précise également que les exportations ont grimpé à 3,378 milliards usd (mds usd) sur le premier mois de l`année en cours contre 2,98 mds usd en janvier 2017, soit une hausse de 13,35% correspondant à une augmentation de 398 millions usd. Le Cnis signale également que les hydrocarbures ont représenté l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger en janvier 2018 (93,84% du volume global des exportations) en s'établissant à 3,17 mds usd contre 2,77 mds usd, soit une hausse de 400 millions usd (+14,23%). Quant aux exportations hors hydrocarbures elles demeurent encore marginales. En effet, selon les douanes, elles se sont établies à 208 millions usd contre 205 millions usd en janvier 2017 (+1,5%). Pour le détail, elles sont composées des demi-produits avec 166 millions usd (contre 174 millions usd), de biens alimentaires avec 30 millions usd (contre 22 millions usd), des produits bruts avec 5 millions usd (même montant qu'en janvier 2017), des biens d'équipement industriels avec 5 millions usd (contre 3 millions usd) et des biens de consommation non-alimentaires avec 2 millions usd (contre 1 million usd). Concernant les importations, cette même source renseigne qu'elles ont chuté à 3,788 mds usd en janvier 2018 contre 4,064 mds usd au même mois de l`année écoulée, soit une baisse de 276 millions de dollars (-6,8%). Pour ce qui est des importations, il est constaté que les produits qui ont encore connu une augmentation sont les biens alimentaires et les demi-produits. La facture d'importation des produits alimentaires s'est établie à 838 millions usd en janvier 2018 contre 747 millions usd en janvier 2017 (+12,2%). Quant aux demi-produits, ils ont été importés pour 975 millions usd contre 906 millions usd en janvier 2017 (+7,6%). En revanche, les importations des biens d'équipements agricoles ont enregistré une baisse en s'établissant à 35 millions usd contre 55 millions usd (-36,4%) ainsi que ceux de l'énergie et des lubrifiants (carburants) en s'établissant à 101 millions usd contre 135 millions usd (-25,2%). Des baisses ont également été relevées pour les importations des biens de consommation non alimentaires qui se sont chiffrées à 505 millions usd contre 631 millions usd (-20%), des biens d'équipement industriels à 1,19 milliard usd contre 1,44 milliard usd (-17,3%) ainsi que des produits bruts à 144 millions usd contre 151 millions usd (-4,6%). A propos du mode de financement des importations le Cnis rapporte que sur les 3,78 mds usd des biens importés, un montant global de 2,22 mds usd a été payé cash. Les lignes de crédit ont financé les importations pour un montant de 1,48 mds usd, tandis que le reste des importations a été financé par le recours à d'autres moyens de paiement pour un montant de 90 millions usd. Le Cnis précise enfin que les importations de carburant durant la période de référence ont connu un recul.