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Le loup qui crie au loup
SYRIE: EXHIBITION THEÂTRALE ET MENAÇANTE DE NETANYAHU
Publié dans L'Expression le 19 - 02 - 2018

Après le dessin sommaire, le morceau de métal brandi par Netanyahu
«Ne testez pas la détermination d'Israël!» a clamé Benjamin Netanyahu à la Conférence sur la sécurité de Munich, soulevant un morceau de métal dont il dit qu'il s'agirait d'une pièce d'un drone iranien.
Alors même qu'il est sur un siège éjectable, au lendemain de révélations sur les profits douteux tirés de ses relations avec des magnats israéliens, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé hier, comme à son habitude avec une démarche théâtrale, les «tyrans de Téhéran», leur promettant de vives représailles en cas d'agression. Téhéran a jugé «caricaturale» cette sortie intempestive qui intervient une semaine après les tensions suscitées par les raids aériens israéliens en Syrie au cours desquels un appareil F16 a été abattu par la DCA. «Ne testez pas la détermination d'Israël!» a clamé Benjamin Netanyahu à la Conférence sur la sécurité de Munich, soulevant un morceau de métal dont il dit qu'il s'agirait d'une pièce d'un drone iranien abattu la semaine dernière au-dessus d'Israël. Il a interpellé à cet effet le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif: «Voilà un bout du drone iranien! M. Zarif, vous le reconnaissez? Vous devriez, c'est le vôtre!». Javad Zarif qui se trouvait dans les lieux, à Munich, sans pour autant être présent au moment de cette scène, a eu ensuite cette remarque, qualifiant la sortie de Netanyahu de «cirque caricatural» non sans accuser Israël de poursuivre «une politique d'agression, de représailles massives contre ses voisins». Pour la majorité des observateurs, Benjamin Netanyahu cherchait ainsi à détourner l'attention de l'opinion israélienne de ses démêlés actuels et futurs avec les autorités judiciaires qui, sur la base d'un rapport circonstancié concluant une longue enquête de la police, estiment prévisible une sanction sévère et donc le retrait de la vie politique du Premier ministre sioniste en poste depuis environ 10 ans. Benjamin Netanyahu est un habitué des démonstrations théâtrales comme en 2012 lorsqu'il exhibait à la tribune des Nations unies un dessin extrêmement simpliste suggérant une bombe sur le point d'exploser pour mieux frapper les esprits au sujet du nucléaire iranien. Apparemment, le dessin n'a pas eu l'effet escompté, mais les habitudes du Premier ministre sioniste ont la vie dure. Répétant à l'envi la nécessité de barrer la route à un Iran qu'il qualifie d'expansionniste, Israël s'arroge aussi bien une légitimité qu'une impunité totale dans la région, en témoigne la double attaque la semaine dernière de positions militaires syriennes sous prétextez qu'un drone iranien a été lancé vers son territoire par des dispositifs iraniens. Durant les deux raids aériens sionistes, un F16 a été abattu, une grande première depuis 1982, surtout que la perte de l'appareil a été reconnue par l'armée sioniste ainsi que l'un des deux pilotes récupérés se trouvait dans «un état grave». Cette confrontation inattendue entre Israël et la Syrie, parce qu' elle constitue une préparation de l'opinion pour un conflit beaucoup plus vaste, n'a cessé depuis de faire craindre une dangereuse escalade habilement programmée par les faucons israéliens, à tel point que le responsable parlementaire russe Alexeï Poushkov a averti: «Vous bombardez l'Iran, et quid de la suite? La question iranienne nécessite d'agir avec responsabilité.» Javad Zarif a dans le même contexte accusé les Israéliens «d'incursions quotidiennes en Syrie (...) et de bombarder quotidiennement, de manière routinière, la Syrie». «Une fois, les Syriens ont le cran de descendre un de leurs avions, et c'est présenté comme un désastre», a-t-il ironisé. Tous les pays engagés dans le conflit en Syrie, qu'il s'agisse de la Russie et de l'Iran, d'un côté, des Etats-Unis et de tous les membres de la coalition internationale dont la Turquie, de l'autre, redoutent un dérapage de la situation et ne veulent pas d'un conflit ouvert entre l'Iran et Israël dont ils savent qu'il serait terriblement dommageable pour toute la région du Moyen-Orient et peut-être même au-delà. L'ONU s'affaire à empêcher une telle catastrophe, tout en déplorant le fait de tensions extrêmes. «Jamais depuis quatre ans, on avait vu de grands pays s'engager militairement, directement à l'intérieur de la Syrie. Cela a entraîné des incidents et c'est inquiétant», a relevé Staffan de Mistura, l'envoyé spécial pour la Syrie de l'ONU. «Nous espérons que ces pays vont continuer à se montrer responsables, car sinon la situation pourrait échapper à tout contrôle», a-t-il même conclu. Mais le fait que Netanyahu assimile les activités et la menace supposée de l'Iran en Syrie à des actes nazis n'incite pas, c'est le moins qu'on puisse dire, à un quelconque optimisme.


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