Outre le remboursement de ses dettes, le Milan AC va devoir également boucler les négociations avec l'UEFA en cherchant à réduire au maximum sa sanction. La direction du Milan AC, en concertation avec son partenaire financier, aurait planché sur une nouvelle formule facilitant le remboursement des prêts contractés auprès d'Elliott. Le temps ne joue pas en faveur du Milan AC. Alors qu'à l'automne prochain, le club lombard va devoir faire face aux premières échéances concernant le remboursement des emprunts contractés auprès du fonds américain Elliott, l'état-major des Rossoneri étudie depuis des semaines plusieurs pistes pour faciliter ce remboursement sans susciter d'importants changements actionnariaux ni compromettre l'avenir du club. Selon les informations rapportées en fin de semaine dernière par le média italien La Repubblica, le directeur général du Milan AC Marco Fassone, en concertation avec la firme financière Merrill Lynch, aurait finalisé un plan permettant de rembourser plus facilement les dettes dues au fonds américain. L'opération consisterait en la création d'une nouvelle société commerciale qui serait amenée à gérer exclusivement les différents centres de profits du club, c'est-à-dire ses droits médias, les recettes commerciales et les revenus de billetterie. Cette nouvelle entité ne reprendrait à sa charge que 123 millions d'euros de créances dues à Elliott, permettant de soulager sa charge financière. En créant cette nouvelle structure, le Milan AC serait alors en mesure de boucler plus facilement le refinancement de sa dette. Via cette nouvelle unité épurée, Merrill Lynch serait en capacité d'émettre environ 250 millions d'euros d'obligations, permettant au club lombard de rembourser Elliott tout en conservant une certaine marge de manoeuvre pour de nouveaux investissements. En revanche, un doute plane concernant les obligations financières de Rossoneri Lux, maison mère du Milan AC. Alors que la structure luxembourgeoise devrait reprendre à son compte 180 millions d'euros de dettes contractées auprès d'Elliott, peu d'éléments ont circulé sur les sources de financement qui permettraient à cette société de rembourser ses créances. Une première solution pour Yonghong Li consisterait à vendre une partie de ses parts pour faire face aux engagements financiers. Mais l'homme d'affaires chinois ne compte pas perdre sa position d'actionnaire majoritaire, ce qui compromet un remboursement intégral de la dette due à Elliott par ce biais. Le propriétaire Li pourrait néanmoins débloquer d'autres sources de financement d'ici octobre pour satisfaire ses engagements financiers. Outre le remboursement de ses dettes, le Milan AC va devoir également boucler les négociations avec l'UEFA en cherchant à réduire au maximum sa sanction. Alors que la conclusion d'un accord volontaire semble avoir été définitivement écartée, la direction lombarde espère tout de même échapper à une sanction trop lourde prononcée par la Fédération européenne. La décision finale devrait tomber au mois d'avril prochain.