Les Canaris perdus Le club fétiche du Djurdjura cherche un homme pour une mission presque...impossible. Ça s'installe désormais comme une tradition à la maison JSK. Les départs et les arrivées des entraîneurs se poursuivent en s'accélérant. Aussi, avant même de signifier à Nouredine Saâdi son limogeage, des noms ont commencé à défiler. De Sid Ahmed Slimani, l'actuel coach de l'O Médéa à Neghiz et Fouad Bouali, la valse se joue encore en l'absence de Cherif Mellal qui se trouve encore à l'étranger. La JSK a acheté un match à 4 milliards de centimes pour rester en ligue 1. Hier, juste après l'annonce officielle de son départ de la barre technique des Canaris, Nouredine Saâdi a asséné certaines vérités cachées jusque-là aux supporters. De ses propos devant les questions de l'animateur d'une chaîne TV, l'ex coach a affirmé préférer jouer en ligue 2 que d'acheter un match à 4 milliards de centimes. Un véritable pavé dans la marre qui remet au devant de l'actualité la corruption dans le Championnat national. C'est un véritable choc pour les supporters du club kabyle, qui viennent de découvrir que sans la corruption la JSK serait déjà en ligue 2. Le départ a également été l'occasion pour l'entraîneur d'indiquer que beaucoup de dirigeants encore en poste à la JSK ne voulaient pas de lui et qu'ils ont exercé une pression terrible sur Cherif Mellal qui a dû se séparer de lui à contre coeur. En définitive, il semblerait qu'un désaccord profond s'annonce entre lui et Mellal à propos des termes du contrat. Ainsi donc, jusqu'à hier en fin de journée, les dirigeants kabyles étaient encore à la recherche de l'homme providentiel. La mission est désormais presque impossible, pour plusieurs raisons. D'abord, au vu de ce qui vient de se passer, il convient de dire adieu à la stabilité bien que les Canaris en ont plus que jamais besoin. Le départ de Saâdi remet en action le défilé des entraîneurs. Cinq en l'espace d'une demi-saison, c'est quasiment un exploit que tout le monde a cru révolu à jamais. Les Canaris vont donc, encore une autre fois, jouer le prochain match face à l'USM Bel Abbès avec une barre technique bricolée à la va-vite. A un pas de la relégation, les Canaris ne savent pas quel entraîneur va se présenter à la séance d'entraînement de la journée. Jusqu'à hier en fin de journée, la valse se jouait encore avec des noms. C'est d'abord, Sid Ahmed Slimani qui aurait été contacté. A la dernière minute, ce dernier s'est rétracté pour malentendu sur le salaire. Il aurait demandé trois cent cinquante millions de centimes le mois. Offre que les dirigeants kabyles ont rejetée. D'autres sources évoquent des négociations capotées avec Kamel Mouassa et Rahmouni Mourad. Aussi, deux autres noms étaient encore en course hier dans l'après-midi, Neghiz et Fouad Bouali. Enfin, notons que la situation actuelle du club kabyle, potentiellement relégable, ne fait que compliquer et rendre difficiles les négociations avec des entraîneurs confirmés. A dix matchs de la fin de saison avec de grandes chances de relégation, un entraîneur a légitimement peur pour sa réputation. Aucun coach ne peut risquer sa réputation avec une relégation à l'horizon. Il ne restera aux dirigeants de la JSK que de négocier avec des entraîneurs à la recherche de l'occasion de se faire de l'argent sans souci ni pour la réputation et encore moins pour le sort du club kabyle.