Intervenant aux travaux de l'Union parlementaire internationale tenus à New York les 22 et 23 février, le député Seddik Chihab a appelé tous les pays concernés à s'impliquer dans le traitement de fond de ce phénomène. «La lutte contre l'immigration clandestine doit faire l'objet d'une approche globale qui implique tous les pays concernés par ce phénomène», a plaidé le député Seddik Chihab. Intervenant aux travaux de l'Union parlementaire internationale tenue les 22 et le 23 février à NewYork sur l'élaboration d'une Charte internationale des réfugiés, le représentant du Parlement algérien a présenté une vision globale sur le rôle de la croissance économique dans le règlement de ce problème. Sachant qu'il s'agit d'une problématique qui tracasse sérieusement les différents pays notamment ceux des deux rives de la Méditerranée, Chihab affirme que ce combat n'est pas l'affaire d'un seul pays. «Ce problème nécessite une coordination des efforts entre les pays d'origine, les pays de transit et les pays de destination pour parvenir à des solutions de fond qui seront en mesure de stopper ces vagues de migration, et ce, à travers des programmes de développement et de croissance économique», a-t-il tenu à préciser en guise d'interpellation des pays de la rive Nord à venir en aide aux pays de transit, à l'image de l'Algérie. Pour lui, la coopération sur les plans international, régional et bilatéral constitue une garantie pour le succès de la lutte contre ce phénomène. Chihab a réitéré le soutien de l'Algérie aux efforts de l'Organisation des Nations unies pour améliorer le dialogue et l'échange d'expériences dans ce domaine, ainsi que les moyens d'exploiter la migration internationale dans la croissance et la protection des droits de l'homme des migrants et de l'immigration clandestine. Défendant la politique prônée par le gouvernement algérien, le représentant a fait savoir que la lutte contre l'immigration clandestine ne doit pas être perçue comme une menace aux droits des réfugiés, que la lutte contre les flux migratoires illégaux ne devrait en aucun cas constituer une menace pour les droits des réfugiés et a appelé à leur traitement dans le contexte du strict respect des droits de l'homme. «La lutte contre les flux migratoires illégaux ne devrait en aucun cas constituer une menace pour les droits des réfugiés», a-t-il insisté, tout en appelant au traitement de ce phénomène dans le contexte du strict respect des droits de l'homme. Il y a lieu de rappeler que l'Algérie a été vivement critiquée par les ONG pour sa politique de refoulement des migrants africains. Or, le processus de rapatriement des ressortissants africains dans leur pays a été conclu en concertation avec les autorités. Seddik Chihab a reconnu qu'en tant que pays de transit, l'Algérie est confrontée à un flux constant de migrants africains, arabes et asiatiques qui, sous le poids des guerres, ont fui leurs pays à la recherche de refuges et de conditions de vie plus prospères. Plus de 1000 migrants subsahariens ont été reconduits à leurs pays d'origine. Une opération qui a provoqué une campagne de dénigrement contre l'Algérie, l'accusant d'avoir mené l'opération dans des conditions inhumaines. «L'Algérie respecte la dignité de toute personne venue s'y réfugier. Elle lui prodigue des soins et la protège sur le plan sécuritaire. Je défie quiconque de démontrer le contraire», avait soutenu la présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabylès qui a chapeauté cette opération.